|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
09 décembre1994 - 9 décembre
2017, 23 ans après l'attentat terroriste dont il a été victime, avec six autres
collègues, cinq d'entre eux assassinés et le sixième amputé de son pied, M. Maamar Meddour est revenu, ce jeudi dernier, rafraîchir les
mémoires. «Je suis là pour revendiquer mon droit à une attestation de victime
du terrorisme, et exiger, par la même occasion, ma réintégration dans le corps
de la Police, duquel j'ai été révoqué, abusivement, sur la base d'une
dénonciation calomnieuse, sans preuve tangible», nous a déclaré M. Maamar Meddour. Ajoutant, dans ce contexte, que son cas
fait partie de centaines d'autres policiers révoqués et qui réclament, depuis
des années, leur réintégration dans leurs postes. «Nous avions programmé une
énième action pacifique de protestation, le 27 février dernier, devant le siège
de l'Inspection régionale, sis à Boussouf, mais elle
a été annulée au dernier moment, à la suite de l'attentat terroriste qui a
ciblé, la veille de cette même journée, la 13ème sûreté urbaine. Notre action a
été orientée vers la solidarité avec les policiers, surtout les deux victimes
de cet acte criminel», nous dira-t-il. Bien sûr, ce n'est que partie remise,
parce que les policiers révoqués continueront à revendiquer leurs droits,
soutiendra-t-il encore.
Pour rappel, le DGSN, lors d'un passage à Constantine, avait déclaré, à ce propos, que «la question des policiers révoqués est une affaire interne». Et, pour ce qui est de la revendication du policier, victime d'un attentat terroriste le 9 mars 1994, selon ses déclarations, et qui demande une attestation de reconnaissance dans ce sens (victime d'un acte terroriste), exhibant un certificat médical certifiant des lésions, à tête et à la jambe droite, la réponse de services compétents relève qu' «il n'y a aucun dossier au sujet de cet attentat, et ce, après des recherches effectuées, aux services centraux et locaux». Des réponses qui paraissent «sans appel», mais notre interlocuteur, armé d'une patience, à toute épreuve, affirme qu'il ne s'arrêtera jamais, pas tant qu'il aura la force de marcher, lui et ses collègues, dans la même situation, de revendiquer leurs droits et toujours d'une manière pacifique et entre Algériens. Car, rappellera-t-il, il y a d'autres parties qui ont voulu nous entraîner vers d'autres pistes de revendications, soit déposer notre dossier hors des frontières, auprès d'institutions mondiales, mais on a, catégoriquement, refusé cette procédure. |