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Les inspecteurs de l'Education nationale ont cautionné, par leur mutisme, l'échec scolaire

par Chaïb Aïssa-Khaled*

Par la grâce de ceux dont le projet est que l'Algérie n'ait jamais de projet, l'Ecole algérienne n'arrive pas à se libérer des serres de l'échec qui macule la noblesse de sa mission originelle.

Incapable de mettre en valeur les ressources humaines qui lui sont confiées, elle barbotte encore, au seuil de ce troisième millénaire dans une espèce d'indigence. Des pans entiers d'élèves franchissent le rubicon avec un maximum d'indulgence s'ils n'en sont pas exclus en fin d'année scolaire sans expertises.

L'Abandonnant aux caprices de ceux qui ont voulu en faire le lieu de tous les enjeux, les inspecteurs primaires, des matières, de l'administration, des finances et de l'éducation nationale, (ceux domiciliés au Ministère de tutelle), ont contribué à la promotion du discours-carotte des uns, du discours-passion des autres, du discours-rotatoire de tous, en somme du discours rotatoire reproducteur de la dérision. L'échec et la déperdition scolaires, la difficile adaptation des bacheliers à l'enseignement supérieur et la dégradation des comportements et des réflexes au profit de l'émergence d'instincts insolites, sont alors portés au compte de cette école à laquelle lui sont tracées les limites de son expression.

Plutôt qu'agir et donner le coup de pied dans la fourmilière, ils ont préféré applaudir des réformettes ficelées en deux temps trois mouvements sans pour autant débattre, avec les enseignants relevant de leurs circonscriptions pédagogiques, de leurs objectifs, d'en cerner la signification, de circonscrire la pertinence des principes qui les animent et celle des finalités auxquelles ils doivent aboutir.

Ce qui est paradoxale et désolant à la fois, c'est que bien qu'emboîtant le pas à ces réformettes, ils n'ont pu se réformer eux-mêmes faute d'aptitudes professionnelles. Se complaisant, alors, dans ce qu'ils croient être leur charisme et qu'ils délectent telle une narcose, ils n'ont pu s'ériger en force de propositions pour extraire l'école algérienne à la logique de l'inertie qui est en phase de la laminer. Ils ont, de la sorte, prêté main forte à tous ceux qui s'ingénient à creuser le ghetto de l'absurde. Mieux encore, dans l'incapacité de discerner les urgences ou de prendre les virages qui s'imposent, ils se sont investis dans la recherche d'accommodements provisoires, d'aménagements transitoires de formules suffisamment biscornues pour en fait ne rien changer au désordre des choses.

Faute de pouvoir se réformer, ils se sont contentés d'emboîter le pas à ceux qui théâtralisent le drame histoire d'anesthésier les opinions à coup de bilans quantitatifs, (nombre d'établissements inscrits et réceptionnés ? de surcroit dans la précipitation - ; nombre d'élèves inscrits ? les exclus sont laissés pour compte - ; nombre de postes budgétaires ouverts ? ceux qui sont recrutés et parce que non formés pour la cause, jettent de la pédagogie plus qu'ils n'en dispensent -).

N'ayant pu se réformer, ils se sont obstinés à légiférer l'incohérence, si bien que la pédagogie qui, ayant du mal à se frayer un chemin, est devenue cette pédagogie de «l'urgence» qui a eu le mérite de former davantage d'esprits mal formés.

Cautionnant les réformettes qui se sont succédées, ils ont favorisé l'émergence de pans entiers de la société qui, nourrissant une platitude éducative et culturelle démesurément indigente, répriment, voire méprisent la réflexion et ses objectifs, sacralisent l'ignorance et les maux qu'elle engendre, refusent d'élaborer leurs intuitions.

Aujourd'hui, magistralement dégradé, le système éducatif et culturel algérien n'est qu'une entreprise d'assujettissement de l'esprit puisqu'il n'arrive pas à structurer en lui le sens du raisonnement logique et celui du jugement méthodique, (ces composantes de la mentalité scientifique).

Il est, par conséquent, plus que temps qu'ils dépassent les névralgies d'un consensus épuisé et s'investissent dans le débat qui ne souffrira d'aucune concession, d'aucune coercition pour proposer une plateforme éducationnelle sur laquelle s'édifiera un système éducatif et culturel libéré des serres de ceux qui veulent le médiocratiser. Pour débattre de cet objectif, il leur importe de comprendre son utilité, de conscientiser ses défis.

Le monde d'aujourd'hui vit une véritable explosion de savoirs porteurs de fantastiques avancées technologiques. A titre d'exemple, les biotechnologies inaugurent une énième dimension, les satellites bouleversent la notion d'espace géographique, de nombreux champs de la connaissance émergent, telle l'intelligence artificielle et les industries du savoirs à l'instar de l'informatique dont la percée structure une nouvelle hygiène de vie.

Il est alors et assurément grand temps qu'ils se défassent de la léthargie dans laquelle ils s'enlisent et se décident à repenser, dans tous les sens, un système éducatif figé, marqué des stigmates d'un monolithisme culturel périmé et bâillonné au nom de principes identitaires étriqués, pour en faire un espace stratégique où l'esprit ne sera pas contrarié par la survie de ses anciennes manières de penser, où il prendra conscience que son autonomie ne trouvera son expression que s' il apprend à se mêler au monde, à s'extraire de l'invincible chantage des sentiers battus, à développer des champs scientifiques et culturels exempts d'incertitudes, à condamner le misonéisme, à ne plus se contenter de concepts grossièrement formés, à se rapprocher de plus en plus de ce qu'il ignore.

Il est, en outre, grand temps qu'ils brisent défaitisme et compromissions et abordent, sans apriorisme, l'avenir d'une école algérienne qui ne sera plus un espace univoque et impersonnel, qui ne demeurera pas ce faubourg malfamé mais qui jouera son rôle moteur dans la société, faute de quoi celle-ci demeure en retrait de la mondialisation ce vaste mouvement qui emporte le monde et se place dans une logique d'exclusion telle qu'elle pourrait être condamnée par l'évolution mondiale à l'arriération porteuse de toutes les frustrations elles-mêmes porteuses de tous les intégrismes. Elle ne saura, de ce fait, composer avec les nouveaux équilibres internationaux. Isolée, engoncée, hésitante, elle ne saura rattraper le temps perdu, encore moins avancer.

Il est, par ailleurs, grand temps qu'ils cessent d'être ces planqués passés pour maîtres dans l'art de faire semblant et s'ingénient à recouvrer leur rôle celui de ne plus se taire quand il faut dénoncer et celui d'agir quand il faut réagir pour que l'enseignement-apprentissage, qu'ils sont sensés encadrer, cesse de poursuivre des objectifs disparates et fugaces et que le débat engagé à cet effet opte pour un modèle de gestion qui ne surfera plus sur l'administratisation de la gestion de la mission éducative et sur la bureaucratisation de celle de l'acte pédagogique.

Il est grand temps, aussi, qu'ils souscrivent à une dynamique de recherche-développement, (prospective éducative et culturelle), soucieuse de nantir l'esprit de cette culture opérationnelle, (savoirs générateurs de savoirs faire et de savoir-être), de mieux en mieux confirmée. Pour ce faire ils mettront l'accent non seulement sur les aspects notionnels à lui enseigner mais aussi sur la structuration de ses facultés d'analyse et de synthèse en vue d'une performance du raisonnement logique et du jugement méthodique indispensables à l'accomplissement des quatre temps de l'acte pédagogique, en l'occurrence la compréhension, la rétention, l'assimilation et l'exploitation des nouveaux savoir et de ceux stockés dans le champ aperceptif de chaque esprit

Cela dit et bien que l'échec scolaire ne soit plus dissimulé comme il le fut par le passé, il semble s'y être fossilisé.

N'étant pas une fatalité, n'étant pas non plus irréversible on peut le prévenir pour peu que les actions réformatrices du système éducatif à entreprendre n'obéissent plus aux fantasmes de politiques éducatives et culturelles farfelues et s'interrogent sur le processus qui permettra l'émergence d'une école qui, faisant dans la prospective, apprendra à l'idée et au comportement à se défendre contre l'inertie qui est devenue leur seconde nature, à lutter contre l'ignorance, le confusionnisme et l'insignifiance et à promouvoir le besoin de comprendre pour apprendre, d'apprendre pour connaître et de connaître pour réussir.

Il est, somme toute, grand temps qu'ils cessent de cautionner :

-la gestion au jugé de la mission éducative et culturelle

Ils ne s'encoconneront plus dans leur « Collège », mais ils oeuvreront pour que le système éducatif et culturel ne demeure plus ce lieu clos où les élèves, en quête d'accessoires, viennent faire ce qu'ils veulent, y compris passer le temps. De la sorte, sa mission d'éduquer, d'instruire et de qualifier ne sera plus phagocytée par une action éducative qui s'assigne des buts illusoires et sans portée. De la sorte et nanti désormais d'objectifs clairs et lisibles, l'enseignement dispensé organisera l'évolution de la pensée autour de la logique et de la méthode.

Les curriculums, (programmes d'étude, méthodes d'enseignement, rythmes scolaires), qu'il développera, s'investissant dans l'éducation de la mentalité scientifique et garantissant, par conséquent, contre la pensée confuse, structureront la démarche intellectuelle universellement recherchée, (exploration, prospection, sélection, abstraction, conception, élaboration) et par implication, l'autonomie intellectuelle.

Par ailleurs et ne devant pas s'encoconner dans leur « Collège », ils veilleront à ce que les évaluations systémiques, formatives et sommatives se systématisent et ne conduisent plus à ces appréciations approximatives, controversées et désincarnées des enjeux et des défis que l'école algérienne devra relever mais dont on s'est, hélas, depuis fort longtemps abreuvés.

Aussi, ils veilleront à ce que les modalités de sélection et d'orientation accompagnent dorénavant les efforts et les inclinaisons de chaque élève pour lui permettre de se déterminer de l'intérieur de lui-même et en fonction de ses aptitudes exponentiellement utilisables.

S'assignant désormais comme mission, celle qui devra être la leur, structurer une société de savoir et d'action, ils veilleront à ce que ceux qui accomplissent le cursus scolaire dans ses trois paliers soient nantis de compétences générales et de qualifications spécialisées.

-le leadership des syndicats

Convaincus que les syndicats peuvent s'ériger en rampe de lancement de la croissance civilisationnelle nationale s'il leur sera donné l'occasion d'agir positivement sur la gestion de la mission éducative et sur celle de l'acte pédagogique, ils en feront des partenaires qui s'investiront dans une dynamique de progrès fondée sur la solidarité et sur la responsabilité partagée.

-la démocratisation farfelue de l'enseignement en vigueur

Ils veilleront à ce que la formation, (éducation et instruction), cesse de subir les méfaits de sa massification. En effet, la démocratisation de l'enseignement, jusque là, engagée et la croissance démographique s'entrechoquant, ont fait que les initiatives s'accélèrent et s'éparpillent dans la contradiction pour enfin s'alourdir et devenir inévitablement peu maîtrisables.

Autrement dit, si la couverture des besoins en places pédagogiques été assurée, (à l'exception de celles dans le cycle préscolaire), les fonctions d'encadrements, de gestion de la mission éducative et de l'acte pédagogique, d'évaluation des pré requis et des acquis, de conception et d'élaboration de stratégies tactiques devant être innovantes, jusque-là données en pâture aux injures du temps, ne devront plus être négligées.

-la désorbitation de la mission du système éducatif et culturel

N'ignorant pas que pour remettre le système éducatif et culturel algérien en orbite, il leur appartient de ne plus éprouver des difficultés à comprendre sa mission. Pour ce faire, ils n'ont qu'à remettre sa vocation, (structurer le capital cognitif pour enrichir le champ aperceptif de tout un chacun et enseigner les valeurs de la citoyenneté), sur sa trajectoire originelle. Ils useront alors d'une gestion pédagogique et non administrative de la mission éducative et de l'acte pédagogique. C'est aussi simple que çà !!

Ils ne perdront pas de vue, par ailleurs, que mis volontairement hors orbite, le système éducatif et culturel algérien a produit ceux chez qui il n'a pu favoriser la réussite scolaire et qui composent aujourd'hui ces sous sociétés boutefeu, mutilées intellectuellement et socialement marginales. En effet, des pans entiers de la société algérienne sont aujourd'hui défigurés, (clochardisation des comportements et des réflexes, dissipation des repères civilisationnels ancestraux, renversement impénitent des valeurs). Le mépris affiché à l'endroit du civisme et de la morale et l'outrage à la dignité humaine sont devenus l'expression d'une loi.

Démobilisés, les enseignants donnent l'impression de trainer presque à contre sens de ce qui fait la force et la grandeur des nations développées.

Conscientisant la gravité des conséquences générées par la désorbitation du système éducatif et culturel et à laquelle ils ont pris part, il leur appartient, ( aux Inspecteurs en tant que gestionnaires de la mission éducative et de l'acte pédagogique), de ne plus entretenir cet artificialisme, cette illusion du savoir en se limitant à dispenser un enseignement « enseignemental », cet enseignement qui relativisera la potentialité à raisonner et à juger, au détriment d'un enseignement « formationnel ».

-les préoccupations bureaucratiques et administratives qui ont supplanté les impératifs pédagogiques

La forte centralisation de la décision et la marginalisation des compétences du terrain, (du primaire, du moyen et du secondaire), dans la conception, l'élaboration, l'actualisation et l'évaluation des curriculums, corroborées par la bureaucratisation forcenée de la gestion de la mission éducative et de celle de l'acte pédagogique et marquées en sus par l'exclusion des avis et des points des élèves, (cette majorité qu'on a, d'ailleurs, voulue silencieuse et sans statut), n'ont jamais été dénoncées par ceux qui se sont faits les promoteurs de l'échec recommencé, ces Inspecteurs en mal de méritocratie. Mieux encore, l'optimisation du rendement scolaire performant, étant le benjamin de leurs soucis, a été occultée au profit, (et au risque de me répéter), « d'une vulgaire statistique descriptive qui se limite à mettre en évidence des bilans essentiellement quantitatifs ».

Pour palier ces négativités, ils n'ont qu'à ne plus s'enfermer dans ce fonctionnariat qui s'est rigidifié au fil des années, qui les a garrottés au moyen de directives administratives loin de se conjuguer au présent, encore moins au futur et qui les a obligés à accomplir cette mission qui consiste à former l'esprit qui ne saura gérer les circonstances que lui crée la civilisation mondiale en marche. En Conséquence, ils ne s'empêtreront plus, désormais dans des programmes d'action ubuesques et qui ne s'accordent pas au défi de l'heure, former le citoyen autonome et responsable.

Jusque-là en panne de process porteurs et pataugeant démesurément dans un administratisme exacerbant, s'ils ne font pas dans le « wait and see », ils se terrent quand l'argument à opposer leur fait défaut. Ils se contentent de faire semblant en organisant ces journées pédagogiques durant lesquelles ils appellent les enseignants à prioriser la formation de « la tête bien pleine » en se limitant à achever les programmes et sans plus. Des quatre temps de l'acte pédagogique, (la compréhension, la rétention, l'assimilation et l'exploitation des connaissances), ils n'en ont jamais fait leur nord magnétique. Ignorent-ils, cependant qu'au-delà de « la formation de « la tête bien faite », la capacité des connaissances acquises par l'élève risquerait de ne pas être fonctionnelle, (ce dernier ne pourra les exploiter), quand bien même celles de la compréhension, de la rétention, et de l'assimilation le seront, ce qui nourrira en son esprit le dépit et l'amertume. Celui-ci intériorisera alors son échec et perdra sa chance d'échapper à l'ignorance.

-La démotivation des enseignants

L'étouffement de la motivation des enseignants par la grâce de la déconsidération délibérément affichée à leur endroit et de la dégradation de leur condition socioprofessionnelle, (entre autre, salaires insignifiants ? absence totale de commodités matérielles ? coercition supplantant l'assistance technico-pédagogique), n'a jamais céder la place à la consécration de celle-ci qui, subissant alors une forte usure, s'est abandonnée, au vu et au su des Inspecteurs, aux injures de la débrouillardise.

Ils se sont, de fait, installés dans une sorte de résignation «indigénale». Prenant acte de leur impuissance à changer le cours des événements, ils voient dans ce comportement fataliste la seule issue possible. L'exaspération générée par leur démotivation et leur désinvolture provoquée du reste, a nourri le dépit et l'amertume chez leurs élèves. Désabusés et abusés, ils se renvoient les uns les autres l'image dévalorisante d'eux-mêmes, quel gâchis !!

Que les Inspecteurs qui sont supposés être les plus proches d'eux, cessent de les naniser. Ils devront par contre les convier à prendre part à l'évaluation du système en débattant des résultats obtenus et en réfléchissant à une stratégie susceptible de les optimiser. Se sentant, dès lors, concernés et valorisés, ils s'érigeront en une authentique force de propositions au lieu de continuer à subir le discours imbus qui ne fait qu'aliéner l'expression de leur pensée, le discours reproducteur de la dérision et générateur de l'atrophie de l'esprit, le discours simplificateur promoteur de l'utopie, le discours nostalgique, le discours creux et désuet.

-Les compressions budgétaires

Quand bien même les subventions accordées par l'Etat au secteur sont, d'année en année, substantielles, le mouvement des compressions budgétaires opérées a eu un impact négatif profond sur la pratique de la gestion de la mission éducative. Il a de la sorte imprimé à la gestion de l'acte pédagogique un caractère d?immobilisme.

De ce fait, les gestionnaires financiers, (Intendants) et leurs ordonnateurs, (Chefs d'établissements), sont amenés à rationaliser les dépenses alors que les attentes pédagogiques continuent à s'exprimer et à s'accroître. A la phase de mise en place de ce qui devrait être un service pédagogique amélioré et perfectionné, ne cesse de succéder une ère d'austérité, de restriction. Conséquence, on pense «budget» avant de penser «pédagogie». Les limitations financières imposées ont en fait un réflexe.

Cela dit et bien que les modes de financement du fonctionnement de l'action éducative, de formation et de recherche, parce que de plus en plus restrictifs, aient contribué à scléroser l'initiative et à laminer la performance, les Inspecteurs des finances et de l'administration qui sont supposés être les remparts face à ces forfaits, ne se sentent nullement concernés et se limitent à des missions de contrôle routinier dans les établissements scolaires.

En conclusion, les Inspecteurs tous corps d'Etat veilleront à ce que la gestion de la mission éducative et de l'acte pédagogique devra s'organiser à la lumière des défis qui concerneront par delà l'accès aux études, la réussite aux études. Elle mobilisera alors, dans le cadre d'un nouveau paradigme éducatif, l'effort intellectuel. Elle n'étouffera pas la créativité. Elle n'encouragera pas à la passivité. Elle incitera et galvanisera l'engagement. Ne favorisant pas la standardisation, elle ne s'enfermera pas dans des encadrements qui empêcheront l'initiative de s'exprimer. Elle développera, tout simplement, une logique d'éducation, d'instruction et de qualification qui se déroulera autour des normes et des valeurs qui régissent la société humaine post moderne.

Ils devront, par conséquent, s'ouvrir à la collaboration mutuelle sous forme de conférences ou de débats d'idées. Cependant et afin d'éviter aux idées à développer de se disperser, les conférences et les débats seront pilotés par l'Institut national de recherche en éducation.

L'échec à l'échec scolaire étant leur objectif commun, il sera un contrat au service de la réussite scolaire et non une simple convention où se juxtaposeront les décisions politiques et administratives. C.A.K.

*Ancien Directeur de l'éducation - Ancien Professeur-Chercheur INRE - Auteur de 12 Ouvrages