Trois jours après le lancement des programmes de vaccination ?R ? R' des élèves des cycles primaire et moyen, les résultats réalisés au niveau des établissements scolaires sont encore insignifiants, nous ont indiqué des interlocuteurs dans plusieurs écoles. «La rumeur a fait beaucoup de dégâts car les parents manifestent beaucoup de réticence et ne veulent pas que leurs enfants soient vaccinés», nous a avoué un directeur d'école primaire d'un quartier de la ville des ponts. Un autre, qui dirige une école primaire dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, a fait le même constat en avouant lui aussi qu'il n'y a pas plus de 4 enfants qui se sont fait vacciner hier dans son établissement. «L'opération est totalement bloquée, nous a-t-il déclaré en ajoutant que le manque de communication ne fait que renforcer les réticences des parents, les laissant croire au bien-fondé des informations véhiculées par la rumeur qui s'exprime par ce qu'on appelle radio-trottoir ou sur Internet à travers les réseaux sociaux». La situation au niveau local a été qualifiée de «catastrophique» par un directeur d'établissement à Ali Mendjeli. «Les représentants de la santé publique, a-t-il expliqué, pointent dans une école ou un CEM et demandent aux élèves qui sont ceux qui veulent se faire vacciner. Et la réponse tombe nette: refus net et général». Et notre interlocuteur d'affirmer que, d'après ses informations, excepté une dizaine de cas, les enfants scolarisés à Ali Mendjeli n'ont pas accepté de se faire vacciner. Les parents ont même tous signé par la négative sur le registre.

A Aïn Abid, des enseignants, qui nous ont contactés hier aussi ont lancé le même signal d'alarme disant que presque 99% des élèves ont refusé de se faire vacciner et qu'une atmosphère d'appréhension et de suspicion régne chez les parents.

A Zighoud-Youcef également, les parents ont refusé de faire vacciner leurs enfants. «Pas plus tard que ce matin à 8h, nous a expliqué un parent d'élève, j'ai accompagné mon enfant à l'école et j'ai trouvé beaucoup de parents qui étaient venus signifier leur refus de faire vacciner leurs enfants. Les responsables de l'école leur ont donné rendez-vous à 9h, pour officialiser leur refus en signant sur un registre. Et ils l'ont fait en masse».