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USM Aïn-Beïda: Les bouchées doubles pour résorber le déficit

par A. Malem

«A quelque chose malheur est bon ». C'est la conclusion faite par Saïd Belaribi, l'entraîneur de l'USM Aïn-Beïda, en évoquant la défaite que son équipe a subie samedi dernier à domicile face à l'US Tébessa. « Nos joueurs étaient en grève et ne s'entraînaient pas, et ce revers a eu le don de les secouer et de leur faire prendre conscience de leur responsabilité vis-à-vis du club. Et, sous la pression des supporters, ils se sont rendu compte qu'il est vital de reprendre le travail pour renouer avec la dynamique des succès des dernières semaines ». En conséquence, Belaribi est contraint de mettre les bouchées doubles pour résorber le déficit physique causé par le boycott des entraînements. « Aujourd'hui, nous avons opté pour le biquotidien en faisant de la musculation dans la salle avant de s'entraîner sur le terrain. Et cela suscite une certaine motivation chez les joueurs. Donc, nous avons bon espoir que la situation s'améliore », pense Belaribi. Interrogé sur les salaires impayés qui sont à la base de la grogne des joueurs, l'entraîneur des Haraktas a répondu que le problème reste entier tant que le compte du club restera bloqué. Notre interlocuteur a révélé toutefois qu'il y a eu dernièrement une petite rentrée d'argent, ce qui a permis aux dirigeants de verser un mois de salaire. Mais les joueurs ne sont pas satisfaits, puisqu'ils escomptaient toucher trois mois.

« Ils ont repris les entraînements, mais ils peuvent recourir à la grève à tout moment, ce qui n'augure rien de bon », estime Belaribi, qui prépare le déplacement à Merouana pour affronter l'équipe des Criquets qui sera dure à manier puisqu'elle occupe la place de lanterne rouge du groupe. « Ce ne sera pas du tout facile ! » a-t-il estimé, lui qui tablait sur ce match pour renouer avec les victoires.