A la surprise générale, les dirigeants du Mouloudia
d'Oran ont décidé de réintégrer le technicien Omar Belatoui
à son poste d'entraîneur en chef du MCO, alors que quelques heures auparavant,
Mohamed Henkouche avait trouvé un accord avec le
président du club pour prendre les destinées de la barre technique juste après
l'annonce de la démission de Belatoui.
L'incompréhension est telle qu'au moment même où nous mettons sous presse, l'on
ne sait pas encore exactement qui va diriger l'équipe lors de son prochain
déplacement à Alger pour affronter le NAHD. C'est là une énième preuve que la
direction de Belhadj Ahmed est en train de s'emmêler les pinceaux en l'absence
de décisions fermes et d'une politique organisationnelle digne d'un club
professionnel. Il faut dire que les évènements qui se sont succédé en l'espace
de 24 heures nous poussent à croire que le président Belhadj est carrément
dépassé, multipliant les erreurs de casting car mal conseillé. Quoi qu'il en
soit, Omar Belatoui explique son retour par le
respect qu'il voue aux vrais supporters du Mouloudia.
Cette décision de rappeler Belatoui intervient
d'ailleurs après la non-disponibilité de Henkouche,
lequel n'a pas encore résilié son contrat avec son ancien club, le MOB en
l'occurrence. En effet, selon le président du club bejaoui,
Hassissene, qui est intervenu avant-hier sur les
ondes de la radio nationale: «Henkouche
ne peut pas s'engager avec un autre club. Il a signé un contrat de trois moins
avec le MOB et a encaissé trois cent millions de centimes, alors qu'il n'est
resté que vingt-cinq jours à la tête de l'équipe. Il doit tout d'abord négocier
avec la direction et restituer deux cent millions pour être libre», a indiqué
on ne peu plus clairement le président du MOB. Aussi,
selon des proches de Baba, ce dernier s'est heurté à une farouche opposition de
quelques dirigeants qui ont été défavorables au retour de Henkouche
au MCO. Hier, le président s'est déplacé lui-même au stade et a tenu un
discours très fort à l'encontre des joueurs. Belhadj, en haussant le ton, dira
qu'il ne tolérera à l'avenir aucun écart disciplinaire.