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Rôle politique et économique des femmes: Des avancées mais beaucoup reste à faire

par A.El Abci

Le rôle de la femme a été abordé hier sous deux aspects, d'abord sous celui de sa participation à la vie politique lors d'une rencontre au palais de la culture Al Khalifa, et de l'économie au cours d'une journée d'étude à l'université Constantine 2 «A. Mehri», et ce à la veille de la célébration de la Journée mondiale de la femme du 8 mars.

Ainsi, à l'initiative du bureau de Constantine de l'UNFA, une conférence a eu lieu au palais de la culture, sous le thème «La femme et les défis politiques», au cours de laquelle la secrétaire nationale de l'Union chargée des cadres, Mme Bouchlaghem, a affirmé que l'expérience de la femme algérienne dans le domaine politique fait que l'Algérie occupe la place de leader en Afrique. Et ceci, poursuivra-t-elle, est surtout vrai au niveau du parlement, où elle dispose de 162 sièges. Et de rappeler son évolution dans les parlements successifs, d'abord les femmes n'étaient que 10 du temps du parti unique, puis ont reculé à quatre et monté au suivant à sept et, enfin, avec l'avènement du pluralisme et du système de quota de 30% réservé aux femmes dans les Assemblées élues, elles sont désormais 162 députées. Ceci avant, ajoutera-t-elle, que nous rejoignons le Rwanda avec un taux de 42% dans les conseils élus.

Pour leur part, les participants à la journée d'études «La femme et l'économie» à l'université Constantine 2, ont été unanimes à souligner le rôle de la femme dans la création de la richesse. Selon le président de l'université, M. Latrèche, la femme en matière de formation a connu un développement certain, si bien que depuis 20 ans et plus, les étudiantes représentent 60 et 70% des promotions. Malheureusement, estime le doyen des sciences économiques, A. Moussaoui, s'il est vrai que la femme a progressé, elle n'a pas encore pris toute la place qu'elle mérite dans la société. Depuis les années 70, son évolution sur le plan formation est spectaculaire, représentant les deux tiers des promotions à l'université, mais dans le monde du travail, le problème est autre et on est loin, très loin de retrouver ce taux. Et quoi qu'on dise, la femme demeure encore marginalisée et elle doit continuer la lutte pour vraiment s'affirmer, conclura-t-il.