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Des exportations vers l'Afrique bloquées faute de certification

par M. Aziza

La normalisation et la certification des produits nationaux aux normes européennes s'avèrent stratégiques aujourd'hui, si l'Algérie prévoit la promotion des produits algériens sur le marché africain.

Tous les marchés, qu'ils soient régionaux ou internationaux, sont soucieux de s'assurer de la conformité des produits du point de vue sécurité d'utilisation et aptitude de l'emploi.

Mais, il y a lieu de regretter que des produits industriels algériens de haute qualité n'arrivent toujours pas à pénétrer les marchés internationaux, y compris les marchés africains, faute de certification aux normes européennes.

C'est ce qui a été évoqué par Habib Ghaffor, directeur général du Groupement de l'Ouest en maintenance industrielle (GOMI), en marge d'une journée scientifique sur les activités de maintenance industrielle pour le secteur des hydrocarbures, de l'énergie, de l'aérospatial et le biomédical orthopédique, tenue à l'Hôtel Aurassi. Une journée parrainée par le ministère de l'Industrie et des Mines, ayant pour but la présentation des opérations de maintenance des équipements parapétroliers portuaires.

Le DG du groupement (GOMI) a précisé que son entreprise n'arrive toujours pas à exporter ses produits vers l'Afrique, car, précise-t-il, «on a été bloqué en l'absence de certification, si vous n'avez pas une certification aux normes européennes, vous ne pouvez pas exporter vers les marchés internationaux et vers l'Afrique», atteste-t-il.

Pourtant, affirme-t-il, le groupement a déjà 25 ans d'expérience et collabore avec de grandes entreprises pétrolières et pétrochimiques en Algérie. Et de préciser que son groupement alimente et rénove des équipements extérieurs portuaires, et les équipements de la protection civile.

Et de préciser que GOMI s'est déjà lancé dans la fabrication des bras de chargement de pétrole brut et de GNL pour le compte de la Sonatrach. Avec des projets en vue dans le domaine de l'aérospatiale et dans le domaine du traitement biomédical, l'entreprise a déjà lancé un projet visant la fabrication des prothèses orthopédiques en Algérie. Ceci dit, même si l'entreprise a atteint ce niveau, le problème de la certification reste, tout de même, un obstacle pour pouvoir se lancer dans l'exportation.

Il a affirmé, en outre, que tous ses investissements sont destinés au marché algérien et au marché africain, sauf que pour pourvoir exporter «on devra certifier nos produits». Et de poursuivre «la demande sur le marché africain existe, nous avons même trouvé des preneurs pour des équipements rénovés en Algérie et qui peuvent être exportés en Afrique, une fois certifiés».

Cette exigence a poussé le groupement à se faire certifier selon cinq normes ISO, afin de pouvoir se placer sur le marché africain.

Les responsables de l'entreprise ont affirmé que des organismes internationaux, notamment européens, ont accepté d'accompagner l'entreprise dans la procédure de certification. Ils citent PREISO, COFRAC et DEKRA.