Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ligue des champions d'Europe: Arsenal, FC Barcelone et Naples condamnés à l'exploit

par Adjal Lahouari

Etalés sur deux semaines, les retours des huitièmes de finale de la Ligue des champions sont porteurs d'émotions et de suspense. Excepté le Bayern qui a atomisé Arsenal, aucun club vainqueur il y a deux semaines n'est certain de passer ce tour, car il y a un fort désir de revanche de la part des équipes qui reçoivent.

Aujourd'hui, les Munichois de l'Italien Carlos Ancelloti sont certains d'accéder aux quarts de finale. On n'imagine pas qu'avec une telle avance au score les Munichois ne vont pas parvenir à leurs fins, c'est-à-dire confirmer leur évidente supériorité sur une formation d'Arsenal qui, décidément, s'est forgée une réputation de «looser» dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs. On est amené à penser qu'après deux décennies, le coach français Arsène Wenger va quitter Londres pour une autre destination.

En raison donc du peu d'attrait de ce match, tous les regards seront orientés vers l'Italie où se produira le Real Madrid qui, bien nanti d'une avance de deux buts, a tout à craindre de cette équipe de Naples qui pense que le but inscrit à Bernabeu va s'avérer décisif. Le stade San Paolo est un enfer, avertissent les médias espagnols. Il est vrai que le chaud public napolitain motive bruyamment son équipe dans les grandes occasions. Et ce soir, c'en est une pour les camarades de Ghoulam qui auront fort à faire face à la BBC reconstituée pour la circonstance. Benzema est en forme alors que Ball et Cristiano Ronaldo se sont bien reposés cette semaine. Le bémol pour les Italiens c'est la défense qui commet des erreurs par sa lenteur, alors que son gardien Reina est loin d'être une garantie. On présume que l'équipe qui trouvera la faille en premier aura de fortes chances de se qualifier.

Demain, dans la capitale de la Catalogne un duel passionnant est programmé. Durement secoués par la lourde défaite subie au Parc des Princes, les coéquipiers de Neymar ne jurent que par la «remontada» et croient à ce qui s'apparente à un miracle, selon la presse madrilène. Or, deux données risquent de favoriser cet exploit. Premièrement, l'équipe a retrouvé son jeu et son efficacité (11 buts en 2 matches de Liga) avec, en particulier, un Messi en superforme à la baguette.      Deuxièmement, à l'instar de ce qui s'est passé à Leicester, l'annonce du départ de Luis Henrique motiverait davantage les Catalans qui sont parmi les plus constants dans ce challenge européen.

Avec quatre buts, les Parisiens sont favoris pour la qualification et pourraient se contenter de boucler leur zone et procéder par des contres. Mais, il est quasi certain qu'ils doivent s'attendre à des vagues d'attaques dans la mesure où le Barca n'a pas d'autre choix que de bousculer et acculer la défense parisienne pour tenter de refaire son retard, il est vrai conséquent. Toutes ces données nous poussent à croire que ce sera un match épique comme ceux qui ont fait la réputation de la Ligue des champions. Entre des Parisiens ambitieux à juste titre et des Barcelonais avides de revanche, il faudra s'attendre à un duel haut de gamme où les émotions ne feront pas défaut.

Au stade Iduna Park, les présents ne devraient pas s'ennuyer puisque l'affiche est alléchante entre le Borussia et Benfica. Il est possible que le but d'avance des Portugais soit insuffisant pour leur permettre de franchir ce rude obstacle représenté par cette belle équipe allemande, la plus offensive de la Bundesliga, qui vient de passer Leverkusen à la moulinette. L'affront est tel que les dirigeants du Bayer Leverkusen ont limogé le soir même l'entraîneur Roger Schmidt, rendu coupable du faible rendement d'une équipe truffée pourtant de bons joueurs. A contrario, en dépit de l'absence de son capitaine Reus blessé lors de ce match, le coach Thomas Tuchel se frotte les mains au vu de la forme affichée par ses poulains, notamment le duo Aubameyang et Dembélé, à la base de toutes les offensives dangereuses. Les Portugais savent ce qui les attend et doivent évoluer en bloc-équipe pour contenir les assauts de leurs adversaires. Benfica possède des joueurs habiles, à l'image du Grec Mitroglou, épaulé par Jonas et le prouve chaque semaine en occupant le fauteuil de leader malgré la forte concurrence de Porto et du Sporting Lisbonne. Bref, aujourd'hui et demain, les amateurs de beau football seront servis à satiété.

Aujourd'hui à 20h45

Arsenal - Bayern Munich

Naples - Real Madrid

Mercredi à 20h45

FC Barcelone - Paris SG

Dortmund - Benfica