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Constantine - Au premier jour de la campagne: 99 % des élèves refusent le vaccin R-R

par A.Z.

Le démarrage, hier, de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole R-R, ciblant plus de 180.000 élèves des cycles primaire et moyen, a enregistré ses premiers couacs. Les équipes médicales chargées la vaccination, qui ont commencé leur travail avec les élèves du cycle moyen, ont été confrontées à une très forte réticence des apprenants. «Moins de 1% des élèves ont accepté de se faire vacciner», a-t-on appris auprès de sources concordantes. C'est une réaction attendue après la vive polémique suscitée par cette campagne de vaccination qui a semé craintes et appréhensions, dans les esprits. Cela a nécessité l'intervention de deux ministres, ceux de la Santé et de l'Education nationale, pour rassurer les parents, quant aux bienfaits de la vaccination et affirmer qu'il n'y a, absolument, aucun risque sur la santé des élèves, et que bien au contraire cela devrait les prémunir contre plusieurs maladies, dont l'atténuation du risque de malformations congénitales pour les filles (vaccin contre la rubéole) lorsqu'elles seront en âge de procréation. En tous cas, rien n'y fit.

Les parents, dans leur grande majorité, ne veulent rien entendre. Peu d'entre eux permettront à leurs enfants de prendre le carnet de vaccin, et ils ont clairement fait savoir à leurs enfants de ne pas se faire vacciner.

Hier, dès la première heure, il y avait un rassemblement massif des parents devant les écoles primaires, venus manifester de vive voix leur refus de vacciner leur progéniture. D'ailleurs, même ceux qui ont, dans un premier temps, ramené les carnets de vaccin de leurs enfants, les remettant aux responsables des écoles, ont fini par se raviser et venir les reprendre, avant le lancement de la campagne de vaccination, affirment des parents d'élèves.

La campagne de vaccination qui s'étale du 6 au 15 du mois de mars devrait confirmer la tendance du refus des parents de faire vacciner leurs enfants. A moins que les efforts du ministère de la Santé et de la Fédération des parents d'élèves, qui tentent, encore, de dissiper les craintes, aboutissent.