Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes: La mercuriale en folie

par J. Boukraa

La mercuriale flambe toujours. Même avec l'amélioration des conditions climatiques la frénésie des prix n'est toujours pas prête à s'estomper. Bien que les commerçants aient annoncé que les prix seront plus cléments à partir du mois de février, les ménagères n'ont rien vu venir ; au contraire, les prix ont augmenté. La mercuriale fait un pied de nez à la météo, elle chauffe ; l'oignon rouge, la pomme de terre et la tomate ont repris de la hauteur. Une petite virée dans quelques points de vente ne fait que confirmer cette situation.

Au marché informel qui se tient sur les bords de route, à Ain El Beida, les prix affichés, dimanche, en fin de journée, sont comme suit : pomme de terre 80 a 100 DA, tomate 120 è 140 DA, oignons 150 à 180 DA, piment vert 150 à 180 DA, haricots verts entre 250 et 300 DA. La situation n'est pas meilleure au marché populaire de la rue des Aurès (La Bastille) au centre-ville où l'ail se vend jusqu'à 2.000 DA le kilo, celui de la banane avoisine les 800 DA. Aucune explication logique ne peut interpréter cette situation. Dans certaines surfaces commerciales, même les prix des légumes secs, (pois chiches, lentilles, haricots blancs), etc. ont connu une très forte hausse, au moment où ils sont très demandés pendant la période hivernale.

En ces temps de confusion totale, le consommateur est livré à lui-même, aussi bien chez le marchand des ?quatre saisons' que chez l'épicier du coin, les prix ont augmenté, pour certains spéculateurs, la nouvelle loi des finances est une aubaine. En effet, depuis les dernières intempéries, les prix des fruits et légumes ne cessent d'augmenter. Le mauvais temps donne, en effet, une terre très peu malléable, de ce fait, un manque criant de ces produits sur le marché a été constaté. Il devient, donc, très difficile de répondre à la forte demande, ce qui a engendré l'augmentation des prix des légumes. Les ménagères espéraient mieux avec l'amélioration des conditions climatiques. Mais la situation n'a pas changé.

Du côté poissons, la crevette dépasse les 3.500 DA, le merlan entre 1.800 et 2000 DA le kilo, et la sardine atteint facilement les 800 DA. Les ménagères, elles, arrivent tant bien que mal à payer le nécessaire qu'elles doivent prendre, surtout que la hausse a touché même les légumes secs, depuis le début de l'année. Les lentilles marrons sont proposées entre 300 et 400 DA, les haricots blancs et les pois chiches à 380 DA, entre autres. Favorisée par les augmentations introduites dans la loi de finances 2017 et entretenue par la spéculation, la mercuriale des prix s'est enflammée au mois de décembre dernier. Les statistiques, établies par le ministère du Commerce, affichent une hausse sensible des prix au détail de la majorité des produits alimentaires, en comparaison au même mois de l'exercice 2015. Le bilan fait ressortir également des différences significatives de prix entre les régions du pays. La flambée des prix des produits alimentaires et des fruits et légumes n'a pas attendu, en fait, l'entrée en vigueur des hausses décidées par le gouvernement dans la LF 2017 pour s'emparer du marché national.