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Constantine - Investissement culturel, le grand défi à relever

par A. Mallem

L'émission "Forum" de la radio régionale de Constantine a consacré son édition diffusée hier en direct à "L'investissement dans le secteur de la culture". Un sujet qui demeure vague et imprécis à l'heure actuelle, comme l'ont fait remarquer les animateurs de l'émission. Et M. Zitouni Aribi, le nouveau directeur de la Culture de la wilaya, en poste depuis seulement un mois à Constantine, n'a pu éclairer la lanterne des auditeurs sur ce sujet. Ceci d'autant plus que l'héritage laissé par la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015" est lourd: 6 annexes de la maison de la culture, une par daïra, ont été créées dans le sillage de cette manifestation.

Nombre d'entre elles demeurent encore fermées après le passage de cet événement, d'autres dont les chantiers traînent encore, et dans cette situation parler d'investissement culturel apparaît comme une gageure, ont fait remarquer les animateurs de l'émission. N'empêche, le directeur de la Culture a considéré que pour essayer d'atteindre cet objectif, combien difficile, il faut s'ouvrir à l'activité culturelle, animer les structures en place en faisant appel notamment aux collectivités locales, les APC, et aux associations culturelles. "Il faut susciter aussi le sponsoring dans le cadre de contrats gagnant-gagnant et expliquer aux opérateurs intéressés par l'investissement dans le secteur de la culture qu'ils ont beaucoup à gagner sur le plan publicitaire", a déclaré M. Zitouni tout en reconnaissant qu'en Algérie l'activité culturelle est loin d'être rentable. Sa direction a-t-elle reçu des candidatures à l'investissement ? La réponse est négative et le directeur de la Culture a évoqué la dernière session de l'APW où la question de l'investissement a été soulevée. Selon lui, de nombreuses associations ont déposé leur candidature à ce niveau pour louer les structures en place qui demeurent inactives. Et dans ce cadre, il n'y a qu'un seul exemple à travers toute la wilaya: celui du palais de la culture Al Khalifa, situé au centre-ville, et que des associations civiles prennent en location pour organiser des activités (soirées de variétés, expositions, etc.). Mais comment faire pour ouvrir les structures qui sont fermées ? Et le directeur de la Culture répond que cela pourrait se faire avec l'aide des autorités locales "avec lesquelles nous réfléchissons pour élaborer des formules d'animation tout au long de l'année", a indiqué M. Zitouni.

Et de poursuivre en expliquant qu'à ce niveau se pose aussi le problème de la gestion des structures.

"Par exemple, a-t-il expliqué, en ce qui concerne l'annexe de la maison de la culture d'El-Khroub, nous sommes en pourparlers avancés avec l'Office des activités culturelles de cette ville pour sa prise en charge et son animation par des activités soutenues".

Le constat fait, les participants au "Forum" ont conclu à la fin de l'émission que l'investissement culturel dans une ville comme Constantine représente à l'heure actuelle le grand défi à relever par les responsables du secteur. Et pour terminer, le directeur de la Culture a estimé que, dans l'immédiat, sa mission sera de conserver et renforcer la dynamique suscitée par l'évènement "Constantine, capitale de la culture arabe 2015".