Le laboratoire Education, Travail et Orientation de l'université Akli-Mohand-Oulahdj, en collaboration avec la faculté des sciences humaines et sociales, vient de clôturer les deuxièmes assises nationales du travail et de l'organisation, qui ont porté sur le thème de «La formation et l'enseignement professionnels : entre objectifs et résultats», qu'il a organisées durant deux jours au niveau de l'auditorium.

Ont participé à cette deuxième édition des enseignants et maîtres de conférences venus des universités de Sétif, Tizi Ouzou, Msila, Oum El-Bouagui, Batna, Alger, Chlef, Saïda, Mostaganem, Constantine, Médéa et Bouira. Selon M. Selim Kettache, maître de conférences de l'éducation qui a présidé la séance : «Par cette rencontre, nous allons nous pencher sur la question de la formation et de l'enseignement professionnels, du point de vue purement théorique et académique et aussi sur la problématique relative au monde du travail, ou bien à la gestion de la formation d'une manière générale.

Nous allons essayer, entre autres, d'élucider quelques obstacles discutables qui émanent de la réalité professionnelle ayant trait aux problèmes d'adaptation et de préparation au monde de demain».

Des intervenants se sont relayés à la tribune pour développer le sujet de la formation et l'enseignement professionnels, sous différents aspects et éclairages. «L'impact de la stratégie de la formation professionnelle sur le développement de la compétence professionnelle de l'élément formé» est une matière qui a été traitée par le docteur Zahir Beghoul de l'université de Sétif. Ce dernier a mis l'accent sur la formation qui est généralement une étape très importante dans l'amélioration des aspirations larges et diversifiées de l'étudiant, et dans le développement de ses facultés mentales qui lui permettront d'aborder les différents changements qui se sont imposés à la société, et de se mettre au diapason du développement technologique. Le docteur Tahar Ben Abderrahmane et la professeure Asma Nemdili ont, à leur tour, disserté sur le décalage entre le marché de la formation professionnelle et le marché de l'emploi, en essayant de situer les causes de cet écart, tout en apportant des solutions. Ces conférenciers ont relevé que les pays dits arabes, et même d'autres qui émergent, subissent la présence d'un dérèglement fatal entre les entreprises de formation professionnelle et les exigences de l'emploi.

Et cet obstacle est considéré par ces spécialistes comme étant la cause du grand écart remarqué entre la phase du développement à laquelle est arrivé le système de la formation professionnelle, et les nécessités sociétales dans ses différentes formes. Et dans ce cas, des retards sont remarqués dans la phase de développement du secteur de la formation professionnelle avec l'autre intervalle si vital qui est l'essor du monde de l'emploi.

En tout, il y a un réel manque d'harmonie et de cohésion entre les deux secteurs. Tout compte fait et selon les docteurs Mezhoura Chekroun Amarouche et Ali Larget, «ces assises ont voulu fédérer les dynamiques locales d'acteurs et actrices en vue de réaliser un état des lieux de la formation et de l'emploi des personnes en situation de handicap, tout en intégrant des témoignages. La finalité est de parvenir à des recommandations pratiques lors des débats».