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Alors que la polémique enfle autour du nouveau vaccin contre la rubéole: Vaccination à partir d'aujourd'hui de 270.000 élèves

par Sofiane M.

La campagne nationale de vaccination contre la rougeole, la rubéole et le syndrome rubéoleux congénital sera entamée, ce lundi 6 mars et se poursuivra jusqu'au 15 mars, dans les établissements scolaires de la wilaya où il est prévu l'immunisation de 270.00 enfants scolarisés, tous cycles confondus, a-t-on appris, samedi, de sources autorisées au service de la Prévention de la direction de la Santé (DSP).

«Nous avons réceptionné 300.000 doses pour vacciner 270.000 enfants scolarisés», confient les mêmes sources tout en précisant que ce vaccin a été recommandé par l'OMS, au début des années 90. «Ce vaccin est produit par le Laboratoire français de renommée internationale ?SANOFI' et il est conforme aux spécifications de la pharmacopée internationale. Il ne contient pas de métaux lourds et ne comporte aucun effet indésirable. C'est, en fait, d'un rappel du même vaccin qui est administré aux bébés âgés de 11 mois. Nous sommes en retard par rapport à de nombreux pays africains qui ont introduit ce vaccin dans le calendrier vaccinal, depuis plusieurs années.

Il faut savoir que ce vaccin coûte cher vu qu'une seule dose vaut 69 euros (8.050 dinars au taux officiel). Ce vaccin est surtout, nécessaire pour prévenir le syndrome de rubéole congénitale (SRC) qui cause des séquelles graves aux enfants» signale notre source. Le syndrome rubéole congénitale est une embryofoetopathie infectieuse pouvant survenir chez l'enfant suite à une infection maternelle puis fœtale par le virus de la rubéole. Le SRC peut conduire à une surdité, une cataracte et de multiples autres manifestations permanentes, incluant des séquelles cardiaques et neurologiques.

Il importe de noter qu'une polémique sur les risques encourus par les enfants et la nécessité de ce vaccin a éclaté, dès l'annonce de cette campagne nationale de vaccination. L'Organisation algérienne de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a, d'ailleurs mis en garde au début du mois, les parents contre ce vaccin. Cette organisation, présidée par un médecin, a dénoncé la distribution sur les parents d'élèves de formulaires qui déchargent la responsabilité des deux ministères de l'Education nationale et de la Santé.

Des autorisations de vaccination auraient été en effet délivrées, dans certaines écoles, aux parents d'élèves. Ces formulaires ne précisent ni la nature, ni la composition encore moins les effets indésirables de ce vaccin, selon des sources concordantes.

La polémique enfle, ces derniers jours, et de nombreux parents d'élèves ont décidé, purement et simplement, d'interdire à leur progéniture de prendre ce vaccin. Le souvenir du décès, fin 2016, d'au moins 3 nourrissons, immédiatement après l'administration du vaccin ?Pentavalent,' qui a été retiré et remplacé depuis par un autre vaccin combiné, reste vivace dans les esprits des parents et le sentiment de colère couve, encore, contre les autorités sanitaires.