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Un investissement de 6 milliards de dinars prévu: Condor s'associe au suisse SICPA

par Z. Mehdaoui

CONDOR et le suisse SICPA envisagent un investissement de près de 6.000.000.000 DZA dans la création d'une plateforme de traçabilité et l'emploi d'environ 400 personnes en Algérie. CONDOR SICPA assurera le recrutement et la formation des techniciens et des ingénieurs locaux ainsi que la formation des inspecteurs relevant des différents secteurs qui seront chargés du contrôle sur le terrain, avons-nous appris hier de sources proches du fabricant algérien d'électronique et d'électroménager. «CONDOR SICPA dans le cadre du transfert de technologie assurera la mise en place d'un centre sécurisé de gestion des données et de personnalisations et de codages», ajoute-on de mêmes sources qui précisent que ce partenariat est le premier du genre en Afrique. Il faut savoir que SICPA est une société suisse quasi centenaire spécialisée dans la fabrication des encres de sécurité pour les billets de banque, les passeports et cartes d'identités et également dans le marquage et la traçabilité sécurisés des produits de grandes consommation tels les boissons, les produits alimentaires ou bien encore les produits pharmaceutiques pour le compte des gouvernements et des industries concernées.

Plus de 220 Mds de billets et produits sont marqués par SICPA chaque année dans près de 180 pays.

L'objectif de ce partenariat CONDOR- SICPA vise, pour la partie algérienne, la promotion de l'authentification et de la traçabilité comme moyen de lutte contre le commerce illicite et la contrefaçon en Algérie et en Afrique, dans le cadre d'un transfert de technologie et d'un partenariat dans le domaine de la recherche et développement.

C'est en fait une combinaison unique de compétences en matière d'informatique de télécommunications et de contrôle de processus industriels ainsi qu'en matière de sécurité matérielle et digitale. Cela contribuera également à la protection de la santé des citoyens et de soutien aux gouvernements et aux opérateurs économiques par la mise à disposition de moyens technologiques permettant la responsabilisation de tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement.

Sachant que la contrefaçon, le commerce illicite constituent des risques sévères pour la santé des citoyens et pénalisent l'économie légitime en privant les entreprises de part de marché ; la traçabilité placée sous l'angle de l'authentification et de la sérialisation permet un suivi du produit depuis son origine jusqu'à sa consommation.

Par ailleurs, l'authentification des produits passe par le marquage aux moyens d'encres sécurisées par application d'un code imprimé ou d'une banderole sécurisée des produits.

Pour ce qui est de la «sérialisation», il s'agit de l'application d'un code unique sécurisé à l'identique d'une plaque d'immatriculation, authentifiable par téléphone mobile (application ou par SMS) pour le consommateur ou de moyens spécifiques pour les professionnels et les autorités de contrôle. Le consommateur peut ainsi participer activement au contrôle de l'origine des produits, de leur conformité, de leur date de péremption et de toutes autres informations utiles.

En vérifiant ces informations, qu'il peut remonter aux autorités, le consommateur contribue au contrôle de la chaîne de distribution.

Ces codes sérialisés ainsi que les évènements de contrôle sont enregistrés en temps réels dans un centre de gestion des données gérées par les autorités gouvernementales qui peuvent ainsi diligenter des enquêtes et assurer l'application de la loi et la répression des fraudes.

Pour quels produits ? En tout premier lieu, le ciblage des produits à tracer se fera avec le gouvernement en fonction des préoccupations de santé publique, et de protection de la production nationale et qui pourra être élargi ensuite en fonction d'autres critères.

A cet égard, les produits de grande consommation, tels le tabac, les boissons, les produits alimentaires, les cosmétiques, les médicaments font partie d'un panel en cours de discussion, affirment nos sources.