L'Algérien Arezki Mazhoud a été élu le 3 mars dernier à l'unanimité au poste de secrétaire général de l'OUSA, l'Organisation de l'unité syndicale africaine.

L'OUSA a tenu son 11ème congrès vendredi dernier dans la capitale malienne en présence des secrétaires généraux de près de 70 organisations syndicales de 54 pays africains. L'Algérie a été représentée par l'UGTA en la personne de son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd qui affirme que le président malien, Aboubakr Keita, lui a demandé «d'exprimer toute ma gratitude et mon profond respect à mon frère et mon ami le président Bouteflika».

Le choix de Bamako pour la tenue du 11ème congrès de l'OUSA semble être un clin d'œil africain bien solidaire au pays de Keita. «L'organisation du congrès de l'OUSA à Bamako exprime la solidarité internationale et régionale au peuple et gouvernants du Mali pour leur lutte contre le terrorisme et en faveur de la stabilité de toute la région du Sahel», nous disait hier Sidi Saïd qui revenait de Bamako.

Après avoir été dirigée par des secrétaires généraux originaires de pays anglo-saxons comme le Kenya et le Nigeria depuis sa création en avril 1973, l'OUSA l'est depuis le 3 mars dernier par l'Algérie, un pays d'Afrique du Nord «francophone». Ce sont 49 pays sur les 54 membres de l'Organisation qui ont voté en faveur de l'Algérien Arezki Mazhoud pour occuper le poste de secrétaire général. Il faut admettre que Mazhoud n'est pas étranger à l'OUSA. Il était SG par intérim pendant deux ans. Vendredi dernier, il a été confirmé à ce poste par la grande majorité des participants aux travaux du 11ème congrès syndical. «Il n'y a pas plus belle reconnaissance à l'endroit de l'Algérie et de son président que celle qui s'est exprimée à Bamako en faveur du syndicaliste algérien Arezki Mezhoud», affirme le SG de l'UGTA.

«Renforcer le mouvement syndical panafricain pour l'avenir du travail et le développement inclusif durable en Afrique grâce au travail décent» est le thème générique autour duquel ont été axés les travaux préparatoires du 11ème congrès de l'OUSA. Thème à partir duquel plusieurs autres problématiques ont été tirées pour faire l'objet de débat. «Rôle des femmes et des jeunes dans le processus de transformation de l'Afrique», «le syndicalisme panafricain et les défis de l'avenir», «le travail migratoire» en ont fait partie. «L'OUSA œuvre contre le syndicalisme macho au profit du syndicalisme des femmes et des jeunes», a lancé Arezki Mezhoud à l'ouverture des travaux. Il a estimé qu' «il y a 55% de femmes et 70% de jeunes en Afrique, il faut leur donner plus de visibilité en matière de croissance économique à travers des modèles de développement inclusifs créateurs d'emplois durables».