Des patriotes de plusieurs régions du pays se sont donné rendez-vous, jeudi dernier, à Constantine, pour tenir un rassemblement devant le commissariat de Bab El Kantara, pour dénoncer l'attentat contre ledit commissariat et en soutien aux deux policiers blessés. Mais pour des raisons de sécurité, ils ont été invités à se diriger vers le siège de la sûreté de wilaya, où ils ont été accueillis par son 1er responsable. Selon le président de l'Organisation nationale de défense des droits des patriotes, Mourad Taamallah, il s'agit d'un élan de solidarité et de soutien de tous les patriotes du pays, qui ont pris les armes lorsque l'Algérie était en danger et qui sont prêts à le faire encore, s'il le faut.

Et d'affirmer que «si Daech veut nous diviser, qu'il soit sûr que l'Algérie sera sa tombe». Invitant, dans ce cadre, les politiciens du pays de se départir de la politique politicienne et de passer à l'acte pour unir davantage le front intérieur. «Seul à même de faire échec aux ennemis déclarés et à ceux tapis dans l'ombre», dira-t-il, juste avant la tenue du sit-in devant le commissariat de Bab El Kantara. Selon le coordinateur de l'Organisation des patriotes de la wilaya de Constantine, Brahim Daghour, «nous avons été près d'une quarantaine de patriotes à être reçus après 11 heures au siège de la sûreté de wilaya». Et d'expliquer que le chef de sûreté «nous a félicités d'avoir accepté son invitation et de ne pas ainsi prêter le flanc à toute perturbation du dispositif sécuritaire, promettant de faire suivre une pétition de soutien (déposée par les patriotes) au DGSN, Abdelghani Hamel». Et d'affirmer, dans ce sillage, que «notre interlocuteur s'est engagé par la même occasion à défendre notre cause auprès de qui de droit. Cause que nous sommes déterminés à défendre jusqu'au bout, ajoutera-t-il, à commencer par une grande protestation à Alger programmée pour après-demain, dimanche 5 mars, et continuer ainsi à nous battre pour nos droits». Droits qui se résument à une reconnaissance officielle de nos sacrifices et participation à la lutte contre le terrorisme, une retraite digne surtout pour ceux qui ont abandonné leur travail pour prendre les armes et résister aux hordes de la décennie noire, conclura-t-il.