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Blida: La patate prend son envol

par Tahar Mansour

Depuis quelques jours et malgré une présence correcte sur le marché, la pomme de terre coûte beaucoup plus cher, sans que personne donne une explication raisonnable à cette augmentation qui touche directement le porte-monnaie de la majorité des Algériens.

En effet, après que son prix est resté constant entre 35 et 50 DA, la patate coûte actuellement entre 70 et 80 DA, parfois plus, aussi bien dans les marchés que chez les revendeurs qui se trouvent le long de certaines routes. Des commerçants nous ont affirmé qu'il s'agit là d'une question d'offre et de demande car nous sommes en période d'arrière-saison, en plus des trop grandes marges que prennent les mandataires. En effet, selon certaines informations, la pomme de terre est payée entre 15 et 20 DA au producteur et si elle arrive à plus de 70 DA, c'est la faute aux divers intermédiaires qui prennent des bénéfices supérieurs au prix d'achat. Pourtant, il y a moins d'un mois, nous avons appris qu'une importante quantité de pomme de terre stockée dans les chambres froides allait être mise sur le marché pour réguler les prix, mais il paraît qu'il n'y a rien qui a été fait.

Il y a quelques revendeurs qui ramènent de petites quantités de pomme de terre récemment récoltées mais son prix dépasse les 70 DA alors que la blanche, celle de Oued Souf, coûte entre 75 et 80 DA, sans que le rapport qualité/prix soit atteint. Il faut dire que si vous achetez deux ou trois kilos de pomme de terre, le vendeur vous remet deux ou trois belles pièces, mais il se débrouille toujours pour vous refiler le reste de très petit calibre, des pommes de terre de la grosseur d'un œuf. En parlant d'œufs, leur prix est aussi trop élevé puisqu'il coûte entre 13 et 15 DA la pièce de grosseur moyenne sans que, là non plus, il y ait une explication rationnelle. Ce sont toujours les spéculateurs qui sont pointés du doigt alors que les producteurs et les éleveurs parlent de prix de revient très élevés à cause de la spéculation sur les prix des aliments et des produits divers qu'ils utilisent. Les autres produits ne sont pas en reste et ont pris, dans la majorité des cas, l'ascenseur, affaiblissant encore plus le pouvoir d'achat des Algériens qui n'arrivent plus à supporter ces nouvelles charges imposées par des spéculateurs qui imposent leurs prix.