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Sidi Bel Abbès - Tramway : les expropriations font jaser

par M. Delli

  Etant à une phase très avancée dans la réalisation du tracé, l'entreprise de réalisation du tramway de Sidi Bel-Abbès et le maître de l'ouvrage se trouvent confrontés à un grand problème relatif à la remise en état des bâtisses ayant subi des destructions totales ou partielles pour des exigences techniques. La procédure réglementaire des expropriations étant engagée, le maître de l'ouvrage a prévu des indemnisations dont le montant global dépasse 40 milliards de centimes, a signalé le chef du projet que nous avons contacté. Certains organismes, à l'image de la police et Algérie Télécom, ont opté pour la remise en état des édifices endommagés alors que l'APC a préféré encaisser la coquette somme de 9 milliards pour son patrimoine immobilier affecté tout au long du tracé. L'argent se trouve disponible au Trésor public, a indiqué le chef du projet qui précise que l'APC, contrairement aux autres organismes concernés, a opté pour l'argent. Si tel est le cas, les deux kiosques de l'avenue Théodore Héritier et le stade de proximité de Sidi Djillali ne seront pas reconstruits par le maître de l'ouvrage du tramway. Il s'agit d'un état de fait qui a fait réagir l'association du quartier Sidi Djillali qui revendique son stade et les exploitants des deux kiosques qui se retrouvent au chômage forcé après des dizaines d'années de labeur dans ces commerces. Le grand amalgame est entretenu entre l'APC de Sidi Bel-Abbès et le maître de l'ouvrage du tramway. Qui est derrière le choix de l'argent parmi les responsables de la municipalité ? Deux vice-présidents à qui nous avons posé la question affirment ne pas être au courant de cette décision qui n'aurait fait l'objet d'aucune délibération de l'assemblée.

Le chef de daïra et l'ancien wali avaient saisi officiellement les responsables du projet pour ordonner la remise en état du patrimoine communal, a-t-on assuré. Mais jusqu'à présent tout est resté en l'état. Aux dernières nouvelles, l'actuel wali, Tahar Hachani, est intervenu avec fermeté. Il aurait instruit le directeur des transports de régler avec le maître de l'ouvrage le litige en question dans les prochains jours.