Les chauffeurs professionnels sont de plus en plus impliqués dans des accidents de la circulation. Les derniers drames interpellent autant les automobilistes, la société civile que le gouvernement. Pour sensibiliser les chauffeurs qui devraient prendre conscience de leur mission, une journée a été organisée hier à l'université Ahmed Ben Ahmed 2 (Belgaïd). La rencontre a été animée par des cadres de l'inspection du travail, la CNAS, la sûreté, la gendarmerie, la protection civile, des universitaires et de la justice.

Selon M. Bendib, inspecteur régional du travail, «en 2016, quelque 211 accidents de la route impliquant des chauffeurs professionnel ont été recensés dans les wilayas de Mascara, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Oran. Ces sinistres ont coûte la vie à 24 personnes entre chauffeurs et missionnaires». «Pour Oran, durant la même période, il a été recensé 54 accidents de la route causés par des chauffeurs professionnels, ayant fait 6 morts», a-t-il ajouté. M. Bendib a saisi cette occasion pour appeler les employeurs à «respecter les procédures avant le recrutement des chauffeurs, notamment les visites médicales d'embauche, les visites périodiques car certains sont atteints de maladies chroniques, comme le diabète, l'hypertension artérielle. D'autres sont épileptiques et une grande partie ignore la maladie. D'autres chauffeurs ne respectent pas la duré légale de conduite. Chose qui présente un grand danger pour les usagers de la route». Parmi les thèmes débattus lors de cette journée «Les obligations légales de l'employeur pour assurer la sécurité des chauffeurs», «La prévention des accidents de la circulation et le rôle de la gendarmerie nationale pour les réduire», «Le rôle de la médecine du travail», «Les accidents de la circulation dans le monde du travail», «Le cadre juridique de la responsabilité du conducteur», «L'importance du repos dans les longs trajets»? 35% des accidents mortels sur les autoroutes sont le fait de la somnolence. Pour réduire ces hécatombes, il faut conduire par étapes et prendre un temps de repos après chaque deux heures de conduite. La vigilance du conducteur baisse, notamment entre 2h et 5h du matin et 13h et 17h. Cette hypovigilance est à l'origine de la plupart des accidents de la route. Cette baisse de vigilance, même si elle est très courte, une ou deux secondes, peut être fatale. Pour chaque deux heures de conduite sur l'autoroute, il faut entre 15 et 20 minutes de repos.