Le
Conseil national des enseignants du Supérieur (CNES) tire la sonnette d'alarme
pour mettre en garde les autorités à propos des effets néfastes découlant d'une
dégradation des relations entre la tutelle et le partenaire social, et mettre
chacun devant ses responsabilités, face à une Université qui s'enlise, dans des
luttes intestines et s'éloigne de sa vocation pédagogique. A l'issue de la
tenue de son Conseil national, le 21 février, le CNES monte au créneau et
annonce une journée de protestation nationale, avec arrêt de travail, le 6 mars
prochain, sous le slogan « sauvons l'Université », révélateur quant au degré
d'inquiétude manifesté par le CNES.
Selon
un communiqué transmis à notre rédaction, il est indiqué que le Bureau national
a été chargé de suivre l'évolution et l'évaluation de la situation, lui
conférant la prérogative d'appeler à une semaine de grève s'il juge utile de
durcir le mouvement de protestation, dans le cas où la tutelle s'obstine dans
sa position de refus de dialogue notamment. Sur un plan local, le CNES appelle
à l'organisation d'assemblées générales dans les campus, pour étudier tous les
moyens de durcissement de la protestation, sans exclure la possibilité de
recourir à une grève générale, avant l'entame des examens de fin d'année. C'est
dire que le CNES inscrit son mouvement de contestation, dans le prolongement du
bras de fer qui sera entamé le 6 mars prochain. Tout dépendra de la
disponibilité de la tutelle à ouvrir le dialogue avec le CNES sur plusieurs
dossiers, dont celui du logement des enseignants du Supérieur. Dans son
communiqué, le CNES insiste sur la prise en charge du dossier du logement, à
travers la distribution des logements achevés et la relance des projets à
l'arrêt. Aussi, le CNES fait part de ses inquiétudes, face à l'insécurité dans
les campus, revendique la révision du statut des enseignants du Supérieur,
plaide pour rendre ses lettres de noblesse à l'acte pédagogique, et appelle au
respect de la Constitution qui classe le secteur de l'Enseignement supérieur
dans la catégorie stratégique, l'exceptant des mesures d'austérité. Le CNES
prend à témoin l'opinion publique et les pouvoirs publics sur la dégradation
qui amoche l'université, sur tous les plans, et sur l'intransigeance de tutelle
dans son refus de dialoguer et de clarifier ses positions, relativement aux
demandes légitimes du Conseil.