L'activité dans le football national
semble à l'arrêt et reste suspendue au verdict de l'assemblée générale de la
FAF prévue le 20 mars prochain. Cette inertie dure depuis que le Premier
ministre Abdelmalek Sellall et le ministre de la
Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, avaient
demandé au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de
dresser un bilan pour rendre des comptes. La sortie de ces deux hauts responsables
a été perçue comme un message de fin de mission pour Raouraoua,
lequel est sommé de quitter la FAF. Le président actuel de la FAF a confié à
ses proches et à des membres du bureau fédéral qu'il ne se présentera pas pour
un troisième mandat consécutif, sans l'annoncer de manière officielle, surtout
quand il s'en était remis au président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Etant un spécialiste dans la manipulation, Raouraoua
a laissé planer le suspense, ce qui a dissuadé des candidats potentiels à
déposer leur dossier de candidature, sachant que le délai de dépôt s'étale du
12 février au 13 mars. Cette situation d'attentisme a plongé le football
national dans l'inertie. En ce sens, le regroupement de l'équipe nationale du
mois de mars prochain a été carrément annulé par la FAF. Pis encore, des
rumeurs ont été colportées pour faire croire que les joueurs refusent de
rejoindre l'équipe nationale à l'occasion de ce stage.
Le stage est annulé à cause de
la non désignation d'un entraineur national, alors que la FAF aurait pu charger
l'actuel responsable de la direction technique, Toufik Korichi,
pour encadrer ce stage. Ce dernier avait déjà déclaré que tout reste suspendu à
l'AG élective de la FAF du 20 mars. Cela dénote que l'avenir de la FAF et du
football national reste tributaire de l'actuel président de la fédération. En
cas de sa non élection ou de son départ, le football sera à l'arrêt dans la
mesure où il faudrait du temps pour remettre en place les structures de la FAF
et du football. Or, la FAF devrait fonctionner avec des structures permanentes
lesquelles ne dépendraient pas du président de la FAF en personne. Ce qui n'est
pas le cas dans la mesure où tout est à l'arrêt tant que Raouraoua
n'est pas assuré de poursuivre sa mission. En d'autres termes, le temps que la FAF est en
train de perdre ne sera jamais rattrapé et aura des conséquences désastreuses
sur les sélections nationales, toutes catégories confondues. Il s'agit pour
ainsi dire le l'application de la politique de la terre brûlée qui démolira
tout dans son sillage, sauf si l'actuel président est reconduit à son poste.