Las
d'attendre une prise en charge de leurs préoccupations par les services de
l'AADL, les habitants de la cité 937 logements AADL, communément appelée
COSIDER, viennent d'adresser une correspondance au wali d'Oran et au ministre
de l'Habitat leur demandant d'intervenir pour mettre un terme au calvaire
qu'ils endurent depuis plusieurs années. Selon des représentants des habitants
qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, la situation ne cesse de
se dégrader au fil des ans, à cause des appartements et locaux vides qui n'ont
pas été attribués et qui font l'objet de squat régulier de la part de personnes
aux comportements douteux. Selon nos interlocuteurs, une centaine
d'appartements n'ont jamais été affectés depuis 2005 et sont convoités par des
squatters. «Nous sommes quotidiennement sur le qui-vive pour éviter d'éventuels
squats. On se demande pourquoi ces appartement n'ont pas été attribués alors
que des milliers de demandeurs attendent d'être logés», assure un des habitants
de la cité. Selon nos interlocuteurs, pour barrer la route aux squatters, les
habitants des blocs 16, 22 et 15, en collaboration avec les gardiens
d'immeuble, ont pris l'initiative d'emmurer les portes des appartements
inoccupés et préserver ainsi ces logement jusqu'à leur affectation. Nos sources
signalent par ailleurs que le laisser-aller a atteint son paroxysme notamment
en matière d'hygiène et de sécurité. «Les locaux et logements vides attirent de
plus en plus de délinquants. Les élèves du CEM craignent pour leur sécurité
notamment le soir à la sortie des classes», assure un père de famille. Pour
parer à cette situation, les habitants demandent au wali d'Oran d'envoyer une
commission pour un constat de visu et pour inciter les responsables concernés à
prendre les mesures qui s'imposent pour attribuer ces logement qui se dégradent
au fil des jours.