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Constantine - Sit-in des étudiants en biotechnologie au centre-ville

par A. El Abci

Plus d'une centaine d'étudiants de l'école nationale supérieure de biotechnologie de l'université Constantine ?3' «Salah Boubnider», en grève illimitée depuis le 2 janvier dernier, ont organisé hier un sit-in sur le trottoir en face du siège de la brigade de gendarmerie, non loin du cabinet du wali, pour protester et faire entendre leurs voix contre «la publicité mensongère» autour de leur formation.

Selon leur représentante, T. Karima, «les étudiants en grève sont au nombre de 600 en tout, soit ceux de la 1ère, 2ème et 3ème année, indiquant que l'école nationale en question a ouvert ses portes en 2014, et nous l'avons rejointe avec l'espoir de profiter d'une formation supérieure et de qualité dans cette spécialité qui fait ses premiers pas dans le pays. Malheureusement, nous nous sommes aperçus que tout ce qui a été publié sur le cursus d'enseignement n'est qu'en phase de projet avec rien encore de palpable et de concret. Aussi et en protestation contre cette situation, nous avons déclenché une grève et nous comptons la poursuivre jusqu'à la satisfaction de nos revendications, dont l'obtention en fin d'études d'un double diplôme, comme annoncé par les documents de l'école elle-même, à savoir le diplôme d'ingénieur d'Etat plus le master dans la spécialité choisie, et il y en a sept en l'occurrence», dira-t-elle. Et de préciser que «nous avons envoyé des correspondances à toutes les parties concernées et en premier le ministère de tutelle, mais elles sont restées sans réponse. La seule réponse qu'on a eue c'est celle du directeur des écoles nationales au ministère qui après nous avoir reçus dans son bureau, nous a déclaré que notre école de Constantine ne fait pas partie des écoles qui délivrent deux diplômes. Mais, il nous a envoyé le lendemain un fax où il affirme le contraire».

Cependant, ledit fax «ne comporte aucune indication de sa rédaction ni de son envoi», affirme-t-elle, d'ailleurs le jugement d'un avocat consulté en la matière est sans équivoque, «ce document n'a aucune validité». Malgré cela, la direction de l'école «n'arrête pas de nous inviter à reprendre les cours et fait même pression sur les parents pour nous y contraindre, mais nous déclarons que notre grève est illimitée et se poursuivra jusqu'à ce qu'on nous présente une solution radicale, écrite et officielle». Les protestataires ont été finalement reçus par le chef de cabinet à qui ils ont remis une requête qu'il a promis de faire suivre.