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L'Arba: La cité du 5-Juillet, la peur et l'insécurité

par Tahar Mansour

Même si la présence de nombreux véhicules de la Gendarmerie nationale est toujours remarquée au niveau de la cité du 5-Juillet 1962 à L'Arba, cela ne saurait suffire et il faudrait éviter de voir une catastrophe arriver au milieu de ceux qui sont censés être devenus des voisins, même s'ils sont venus d'horizons divers car ce sont tous des Algériens.

Il y a bien sûr des délinquants qu'il convient de mettre hors d'état de nuire mais la majorité sont des citoyens tout à fait normaux mais qui risquent, si rien n'est fait, de se laisser tenter par la violence et la vengeance. En effet, un tour à travers les différents quartiers de cette cité de 3.000 logements nous renseigne sur l'inquiétude qui est toujours présente : peu de gens sont visibles, les quelques magasins qui osent ouvrir sont toujours sur le qui-vive et prêts à fermer boutique à la moindre alerte.

Les discussions portent souvent sur les risques de nouveaux dérapages et les parents n'envoient leurs enfants à l'école qu'avec le ventre noué par la peur qu'il leur arrive quelque chose.

Nous avons pu remarquer lors de la prière du vendredi passé que les imams avaient tous axé leurs «dourous» sur cette question d'assassinat, de bataille rangée et incité les gens à vivre ensemble sans attenter à la vie ni à la tranquillité d'autrui.

Pourtant, la mosquée du quartier Si Zerrouk, toute proche de la cité 5-Juillet et qui draine beaucoup de ses habitants, n'est pas encore autorisée à faire la prière du vendredi pour des raisons techniques qui pourraient être levées très rapidement.

En effet, si des dourous sont donnés dans cette mosquée, l'impact serait autrement plus grand que pour les autres mosquées et peut-être que ce serait le déclic pour que les habitants de cette populeuse cité vivent enfin dans le calme et la sécurité pour tous, même sans la présence des services de sécurité qui ont d'autres chats à fouetter.

La direction des affaires religieuses pourrait autoriser la prière du vendredi assez rapidement en levant les contraintes qui existent encore (la grande salle pas encore réceptionnée).