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Gestion de la FAF et résultats de l'EN: Le gouvernement demandera des comptes

par Kamel Mohamed

La Fédération algérienne de football est tenue de rendre des comptes après la CAN-2017 qui se déroule au Gabon. La déclaration émane du Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui affiche ainsi l'intention du gouvernement et de l'Etat de demander des comptes à la FAF. Tout en compatissant avec le président de la FAF qui se «soigne» actuellement à Paris pour reprendre les propos de Sellal, ce dernier a souligné qu'un bilan et une évaluation doivent être établis au retour de l'équipe nationale au pays. En vérité, il s'agit pour la FAF de justifier les résultats de l'équipe nationale, laquelle a bénéficié et continue de bénéficier des aides de l'Etat et des sponsors. Il est vrai que la FAF a refusé la subvention de l'Etat (35 milliards de centimes), sous prétexte qu'elle jouit d'une aisance financière. Toutefois, il faut préciser que l'argent de la FAF provient des entreprises et des sponsors algériens, avait déclaré l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Mohamed Tahmi.

A son époque, il s'apprêtait à demander des comptes à la FAF concernant sa gestion financière et surtout l'argent des sponsors, lequel argent provient des entreprises algériennes. La sortie de Tahmi était venue en réponse au président de la FAF qui prétendait que la fédération était autonome dans sa gestion. Il est vrai qu'en tant qu'association élue, la FAF est autonome sans pour autant que ce statut ne l'empêche de rendre des comptes. Aujourd'hui, c'est dans ce sens que le Premier ministre a évoqué l'établissement d'une évaluation de l'équipe nationale pour justifier tout l'argent dépensé, alors que les résultats ne sont pas à la mesure des attentes et des moyens mis par l'Etat. Une manière aussi de remettre à l'ordre la FAF qui gère l'équipe nationale A comme un club, reléguant au second plan les autres sélections, alors que la formation et le développement du football national semblent être le dernier souci d'une des fédérations les plus nanties d'Afrique, selon Raouraoua. Par ailleurs, il se pourrait que la sortie du Premier ministre soit dévoyée ou que le débat soit détourné en faisant croire que c'est une immixtion de la part des pouvoirs publics. Il faut relever que le gouvernement n'a sûrement pas l'intention de s'immiscer dans les affaires internes de la FAF, celle-ci étant considérée par la FIFA comme une association nationale qui lui est affiliée. Les pouvoirs publics n'ont pas le droit de démettre de leurs fonctions le président ou des membres de la FAF, mais de demander des comptes sur les résultats de l'équipe, lesquels ne reflètent pas les moyens matériels mis à la disposition de la fédération.