La vague de froid de ces derniers jours, associée aux dernières chutes de neige touchant le centre du pays, a encore une fois accentué le calvaire des populations rurales et montagneuses du fait, qu'aujourd'hui, plus de 63% de la population ne bénéficient pas des bienfaits du gaz naturel.

Cette situation oblige surtout les habitants des zones rurales à s'orienter vers la bonbonne de gaz dont la demande augmente en hiver et frise parfois la panique à la lecture de chaque BMS (Bulletin météorologique spécial).

Ce dernier, au lieu de permettre à tout un chacun, autorité ou citoyen, de se préparer et éviter le pire, il produit l'effet contraire. Le citoyen a peur de revivre les moments difficiles de la tempête de 2012. Quant aux pouvoirs publics, ils offrent plus de 68.000 bouteilles par semaine, avec un stock entreposé au niveau du centre de stockage de Bordj Ménaïel qui assure la couverture des communes de l'est de la wilaya, au moment où la partie ouest dépend du centre de Sidi R'zine à Baraki (Alger). Tirant les enseignements de la gestion catastrophique de la tempête de 2012, la direction des mines a contacté avant-hier les présidents de commune afin de mettre à sa disposition des espaces au niveau de chaque commune pouvant accueillir le stockage de bouteilles de gaz et éviter que ces communes se retrouvent isolées une fois les routes coupées. Mais une source au niveau de la DMI regrette que seuls six P/APC aient répondu à l'appel du secteur des mines. La situation de manque prendra fin une fois le centre enfûteur de Bordj Ménaïel sera réceptionné en mai prochain, d'une capacité de 21.000 bouteilles/jour. Ce centre permettra la création de 80 postes d'emploi et alimentera outre Boumerdès, les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Alger. Pour sa part, la direction du commerce suit de très près les approvisionnements en bouteilles de gaz butane afin d'éviter, dira Mme Abbabsa DCP de Boumerdès, les détournements de bouteilles de gaz et les spéculations enregistrées durant les hivers passés qui ont fait grimper le prix de la bonbonne jusqu'à 1.500 DA.

Car l'incroyable hausse du prix s'effectue une fois les livreurs quittent les dépôts de Naftal; ils fixent le prix de la bouteille de gaz butane au premier détaillant, parfois en cours de route. Ces derniers, sans scrupules pour certains, profitent du manque de contrôle pour faire grimper les prix, au moment où le prix public de la bouteille est de 200 DA.

Enfin, dans un autre volet relatif au trafic routier dont la vague de froid et le verglas matinal qui sévit dans la partie est de Boumerdès rendent la circulation automobile dangereuse. Un plan d'intervention a été mis en place avec comme priorité une assistance aux usagers de la route et la réouverture des axes routiers coupés par la neige, selon la directrice des travaux publics, Naïla Bouhafs.