Plus
de 35.000 demandes de départ à la retraite ont été déposées, à Oran, durant le
sursis accordé par le gouvernement aux travailleurs qui désirent profiter d'une
retraite proportionnelle, a-t-on appris de sources bien informées.
Les
demandes de départ à la retraite ont commencé à affluer à la Caisse nationale
de retraite, durant les derniers mois de l'année écoulée. Résultat : l'annexe
de la Caisse nationale de retraite ne parvient plus à traiter tous les dossiers
à temps. Les délais de traitement des dossiers se sont, ainsi, allongés et
nombreux candidats à la retraite attendent, depuis plus de 2 mois, l'accord
favorable de la CNR. Des dizaines de milliers de travailleurs se sont
précipités pour déposer leurs demandes, dans plusieurs secteurs d'activité et
essentiellement dans les zones industrielles, l'enseignement et la santé. Selon
une source autorisée, les zones industrielles de Bethioua
et d'Arzew restent les plus touchées par l'hémorragie. La même source s'est
abstenue de donner un chiffre précis, mais elle a estimé que le départ des
cadres et travailleurs des zones industrielles est «massif». Dans le secteur de
l'Education nationale, ils sont des milliers de professeurs et d'instituteurs à
avoir déposé leurs demandes de départ à la retraite. Ils sont plus de 3.000
enseignants qui espèrent profiter d'une retraite proportionnelle, selon des
sources bien informées. Les candidats à la retraite proportionnelle doivent
remplir deux conditions : les années de services cumulées (20 ans, minimum,
pour les hommes et, 15 ans minimum pour les femmes) et l'âge (50 ans pour les
hommes et 45 ans pour les femmes). Devant l'ampleur de cette hémorragie, le
ministère de l'Education nationale avait décidé d'ajourner le départ à la
retraite de milliers d'enseignants, jusqu'à la fin de l'année scolaire
2016/2017. Les décisions de cessation d'activité des enseignants concernés ne
seront remises qu'à la fin août 2017.