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Le «conflit israélo-palestinien» : un euphémisme menteur et mystificateur

par Mourad Benachenhou

«Le gouvernement de Nétanyahu insiste pour que les Palestiniens reconnaissent Israël comme un état juif, en opposition à la seule reconnaissance qu'il existe. Mais le Premier ministre d'Israël refuse de reconnaitre le peuple palestinien et son droit à l'existence comme nation, en opposition à la seule reconnaissance du fait que des Palestiniens vivent ici.» Elie Cohen, professeur à l'université de Lancaster, Grande-Bretagne, et à l'université Hassada, Israël, dans «Forum for Regional Thinking,» (13 Novembre 2016)

Tout un chacun sait que les «solides» principes politiques hautement proclamés ont des vertus «physiques» impossibles à saisir par les physiciens, et qu'ils changent d'aspect, de forme, de consistance, et bien sûr de sens, selon les circonstances, même si celles-ci ne varient pas du tout dans leurs détails d'un évènement à un autre. La fiabilité des principes est loin d'être garantie, même si certains font semblant «d'y croire dur comme fer,» prônent et mènent des guerres d'annihilation, pour les mettre en œuvre. Et si un assureur tentant de couvrir contre leur violation, il y perdrait son capital, quel que soit le montant de la prime qu'il exigerait. On tente alors de leur substituer des platitudes moralisantes qui ne font que cacher des prises de position arrêtées et des intérêts politiques et économiques rigides, si ce n'est des choix idéologiques et religieux non négociables pour ceux qui en font leur foi.

Le peuple palestinien n'a ni suscité, ni provoqué, ni engagé l'entreprise génocidaire qui le vise

L'illustration la plus patente de cette absence de fiabilité de principes qui reflèteraient les «valeurs civilisationelles,» dont se réclament les «démocraties avancées» se trouve dans le territoire de la Palestine historique.

Dans le fonds, le problème central dans le «conflit israélo-palestinien,» comme a décidé de le nommer «la communauté internationale,» réside dans le fait que c'est une entreprise génocidaire unilatérale tirant sa justification dans le «Deutéronome,» un des livres de la Bible. Il ne relève pas d'un différend portant sur les principes sacrés des droits de l'homme ou du droit des peuples à se gouverner, ni même de la liberté religieuse, ni certainement pas du droit à l?auto-défense. Il ne se résume pas non plus à une série de «faits divers,» si dramatiques soient-ils, et qui sont grossis à dessein, ou passés simplement sous silence, suivant la race et la religion des victimes, d'autant plus que ces évènements, sont présentés, suivant une grille préétablie unilatéralement, et au gré des perpétrateurs, soit comme de simples «accidents malheureux» nés du hasard, soit comme des actes de «barbarie odieuse.»

Car, si tout se ramenait à un simple problème de nobles principes «universels,» la Palestine serait simplement restée aux habitants originaux de ce pays, c'est-à-dire au peuple palestinien dans toutes ses composantes ethniques et religieuses originales. Et il n'y aurait aucun conflit à régler. Car l' l'histoire ancienne comme contemporaine prouve, sans l'ombre d'un doute, que le peuple palestinien n'est nullement responsable de ce conflit, qu'il n'a ni suscité, ni provoqué, ni engagé, et que, de plus, et malgré les mensonges répandus avec force arguments tronqués et fallacieux, par ailleurs, et qui couvrent des bibliothèques entières, il a historiquement tous les droits naturels reconnus aux autres peuples, y compris le droit à un Etat.

Comble de la falsification historique : une correspondance privée devient «une déclaration» annonçant un engagement officiel, public et international sur une terre étrangère !

D'autres puissances extérieures à la région en ont décidé autrement, foulant aux pieds ces «nobles principes universels,» -y compris le principe défendu haut et fort, à l'issue de la première guerre mondiale, par le Président Wilson du «droit des peuples à disposer d'eux-mêmes,»- dont ils se disent les auteurs, et qu'ils incarneraient dans toutes leurs législations, nationales ou internationales, et dans toutes actions, intérieures ou extérieures, guerres incluses,-

A rappeler que l'entreprise génocidaire sioniste «au long cours,» a commencé en 1840 avec la première implantation, par la ruse, d'Européens de religion juive en terre de Palestine, soit quelques cinquante ans avant la naissance «officielle» du sionisme politique, faussement et mensongèrement attribué à un Autrichien, et, bien sûr, soixante dix ans avant la fameuse lettre privée de Balfour à un banquier de confession «mosaïque,» dans laquelle ce ministre promettait «la création d'un foyer juif en Palestine»- qui ne fait pas partie du territoire géographique des «Iles Britanniques,»- lettre proclamée «déclaration Balfour,» alors que ce n'était qu'une missive de caractère privé adressée à un homme d'affaires n'ayant ni titre, ni position politique représentative d'un groupe quelconque . Cette correspondance privée engageait seulement son signataire-qui, alors ministre de l'intérieur, ne détenait même pas les compétences gouvernementales lui permettant de prendre des engagements extérieurs au nom du gouvernement britannique de l'époque,(1915) - et nullement le gouvernement dont il était membre.

Les données de ce «conflit» n'ont pas changé d'une virgule au cours de toute cette longue période de souffrance et de résistance du peuple palestinien à une invasion étrangère unilatérale et non provoquée.

Israël ne reconnait ni l'existence du peuple palestinien, ni son droit à l'existence

Dans ce «conflit israélo-palestinien,» le problème n'est certainement pas le «peuple palestinien,» ni même les «Arabes,» ou, de manière encore plus large «Les Musulmans,» qu'ils soient radicaux ou modérés» ou les «antisémites,» mais l'idéologie sioniste dont les animateurs ne cachent d'ailleurs nullement ni l'origine de leur idéologie, ni les objectifs de leur politique.

On pourrait citer le programme du Likud,- particulièrement instructif car il prouve que la recherche de la paix par Israël est un grand mensonge- le parti au pouvoir en Israël, et les multiples déclarations et écrits des idéologues comme des dirigeants israéliens actuels ou passés confirmant cette volonté de génocide ; on pourrait apporter à l'appui de cette volonté toute la politique israélienne que ce soit en Israël même ou dans les «territoires occupés,»( appelés «Judée et Samarie» dans le programme du Likud qui les considère comme «terre d'Israël») : le but affirmé et poursuivi, sans pitié, est de tuer ou d'expulser de manière graduelle toute la population autochtone.

On pourrait même mentionner le fait que l'utilisation par les Arabes de «1948»- c'est-à-dire ceux qui sont sous administration israélienne directe et détiennent des passeports israéliens,- du qualificatif de «Palestiniens» est considérée par les autorités israéliennes comme un acte d'hostilité envers Israël, acte méritant de classer ceux qui s'en prévalent parmi «les terroristes,» ou les «sympathisants des terroristes,» terme couvrant tous les Palestiniens qui ne tiennent pas particulièrement à «se laisser génocidés en paix.» Mais, la preuve la plus marquante de cette volonté de vider la terre qu'Israël occupe, de toute sa population autonome, à terme, et pour «éviter une réaction hostile de l'opinion publique internationale,» qu'il faut bien ménager, apparait dans la conception de la paix exprimée non seulement par les dirigeants israéliens, toutes tendance confondues, mais également par leur soutien indéfectible dans les «pays libres,» qui les protègent contre l'isolement politique que justifient leurs violations constantes de la légalité internationale, et, «cerise sur la tarte,» leur financent, sans être regardants sur l'usage des armes, et au dollar prés, leur arsenal militaire et leurs guerres d'agression contre leurs voisins, comme leur violente répression de toute manifestation de résistance de la part de la population autochtone palestinienne.»La communauté internationale,» ne reconnait qu'un seul droit au peuple palestinien, le droit de «se faire génocider» pour que la parole de «Jehovah» soit enfin accomplie.

Israël veut un «partenaire palestinien pour la paix» qui accepte l'officialisation du génocide du peuple palestinien

Forte de cet appui sans réserves, Israël se plaint de ne pas trouver «un partenaire de paix sérieux pour négocier avec lui,» tout en continuant à mener sa politique de répression contre le peuple palestinien, et de confiscation de ses terres, elle n'a pas pour but d'arriver à une paix dans le sens connu et universellement accepté du terme, mais à une «solution finale» qui n'est rien d'autre que la disparition totale du peuple palestinien.

Car Israël ne reconnait ni l'existence du peuple palestinien, ni évidemment son droit à l'existence, et elle n'en fait pas un «secret honteux.» Et, d'ailleurs, la presse israélienne, dans son écrasante majorité, parle de conflit «arabo-israélien», et ne veut même pas utiliser la terminologie hypocrite de la «communauté internationale,» à savoir l'expression «conflit israélo-palestinien.» Cette presse reprend la terminologie de la littérature sioniste depuis son éclosion à partir du milieu du XIXème siècle, qui se garde bien de reconnaitre au peuple palestinien toute existence et tout droit légitime, historique ou autre, sur le sol de la Palestine historique.

Un dessein génocidaire religieux contre un projet de libération laïc et démocratique !

En remettant à l'ordre du jour la position sioniste originale du caractère «juif,» et exclusivement «juif,» de l'Etat d'Israël, ce que veulent les autorités israéliennes, c'est trouver un partenaire «palestinien,» disposé à donner une légitimité juridique et politique à la thèse religieuse centrale sioniste, à savoir que seuls les Juifs ont des droits légitimes sur la terre de Palestine, et ceci depuis la nuit des temps, et donc à innocenter Israël, et l'idéologie sioniste de toute volonté génocidaire. Si Israël peut amener les «Palestiniens», cette «chose qui n'existe pas,» à reconnaitre «son caractère juif,» elle délégitimerait non seulement leurs revendications nationales comme peuple autonome ayant ses spécificités, son histoire et son territoire, mais également leur lutte pour leurs droits nationaux.

Une paix qui ressemble fort à une auto-condamnation à mort définitive pour le peuple palestinien

Ainsi, se trouve-t-on dans une situation paradoxale où Israël , soutenue par «la communauté internationale,» se bat pour faire aboutir un dessein génocidaire religieux, alors que les représentants du peuple palestinien et leurs soutiens, si faibles soient-ils, poursuivent des objectifs fondés sur des principes politiques universellement reconnus et dont cette «communauté internationale»se prévaut avec force, si ce n'est violence !

En fait, les autorités israéliennes veulent que les Palestiniens, dont elle reconnait l'existence à «titre individuel,» ( voir la fameuse «indépendance personnelle» octroyée aux Algériens par le gouvernement socialiste de Guy Mollet en 1957 !) adoptent cette croyance religieuse exclusivement juive que «Dieu a réservé la terre de Palestine aux Juifs,» mais également «que ces derniers auraient un droit religieux de l'occuper et de la vider de toute population non-juive par la violence ou tout autre moyen.»

Donc Israël veut négocier avec les Palestiniens une paix dans le sens étrange et particulier du terme, par laquelle ces derniers reconnaitraient qu'ils n'auraient jamais existé sur le sol palestinien, qu'ils n'existeraient pas, et que , donc, les Juifs ont tous les droits de les éliminer physiquement. En bref, une paix dans laquelle un des partenaires doit déclarer qu'il serait inexistant depuis l'éternité, que son occupation de la terre de Palestine depuis la nuit des temps aurait été illégitime, et que, donc, toutes ses revendications nationales comme territoriales seraient nulles et non avenues !

En conclusion

L'expression «Conflit Israélo-palestinien» est un euphémisme menteur car il efface non toute l'histoire de la naissance du Sionisme politico-religieux en dehors du territoire de la Palestine historique, mais encore mieux ses objectifs affichés dés son éclosion vers la quatrième décennie du XIXème siècle -faut-il le rappeler encore une fois ? De même, cet euphémisme passe totalement sous silence l'intervention coloniale de puissances étrangères qui ont découpé à leur gré des territoires qui ne leur appartenaient pas et sur lesquels ils n'avaient aucun droit légitime, ces puissances ont mené une politique encourageant la venue sur ces territoires de populations étrangères à eux, et ont rendu possible la création d'une entité sioniste sur un territoire qui ne leur appartenait pas. Prenant prétexte de revendications religieuses de leurs citoyens, ces états se sont servis d'eux pour instaurer leur influence sur ces territoires et justifier la permanence de leur confiscation aux populations autochtones désarmées et jamais consultées, mais toujours opprimées et massacrées à volonté. Plus spécifiquement, le mandat britannique (1918-1948) sur la Palestine a été en fait une administration conjointe entre sionistes émigrés récents en Palestine et autorités coloniales et avec pour objectif de préparer tant militairement qu'administrativement et politiquement la création de l'Etat théocratique d'Israël et le début de la mise en œuvre, sur le terrain, du génocide du peuple palestinien, tel que commandé par Yahveh.

C'est un euphémisme mystificateur car il laisse entendre que le conflit serait né spontanément, d'une «inimitié millénaire» entre deux groupes ayant des revendications tout aussi légitimes les unes que les autres sur ce territoire. L'histoire prouve le contraire, et même si les sionistes travaillent d'arrache-pied pour produire des écrits, et diffuser, à longueur de journée et sur tous les médias lourds et légers, des messages effaçant cette histoire ou la déformant, ils ne peuvent tout de même pas la faire disparaitre totalement, et la vérité historique finira par s'imposer, malgré ces efforts immenses, et bien financés, de distorsions et de gommage systématiques..

C'est également un euphémisme mystificateur, car il laisse croire que les «deux parties au conflit» jouissent des mêmes appuis d'acteurs extérieurs «neutres.» On n'a pas besoin de se proclamer spécialiste des grandes questions internationales, ou même de la «crise moyen orientale,» pour savoir que ceux des pays qui sont derrière l'entreprise génocidaire sioniste contribuent plus à sa continuation qu'à la sauvegarde ou la protection du peuple palestinien. C'est tout de même Israël qui a bénéficié de transferts de technologie lui permettant de disposer d'un arsenal nucléaire supérieur à ceux de la France et de la Grande-Bretagne réunis, et d'aides financières quasi-illimitées, et, dont la dernière, en novembre 2016, représente un généreux cadeau de 38 milliards de dollars. Quand au peuple palestinien et ses soutiens, ils ont du se contenter d'une résolution de caractère académique, aussi lourde qu'une plume de moinillon, et sans impact visible sur la capacité génocidaire d'Israël.

A remarquer que la récente conférence de la paix(Paris, 15 Janvier 2017) avait plus pour dessein de protéger Israël et de lui permettre de continuer son projet génocidaire que de faire avancer la paix. Le Président palestinien avait toutes les raisons de marquer son scepticisme, car il sait fort bien de quoi il retourne dans ce genre de cérémonies pompeuses et vides de tout sens. Mais, les réticences et l'absence de Nétanyahu à cette conférence ressortissent plus de la ruse de guerre que de l'objection politique, car le premier ministre israélien n'ignorait pas qu'il en sortirait seulement un recueil de sermons «moralisateurs,» à ajouter aux recueils des deux précédentes conférences tenues respectivement à Madrid (Octobre 1991) et à Annapolis( 27 Novembre2007), sermons qui ne nuiraient en rien à Israël et à son projet. Même les organisateurs devaient sans doute avoir travaillé avec la conviction que cette conférence n'allait pas adopter une résolution d'isolement diplomatique, économique et politique, pour le boycott international , compréhensif et total, d'Israël, et pour la mise en œuvre, à l'échelle mondiale, de la voie pacifique connue sous le sigle «BDS,» (boycotter, désinvestir, sanctionner), qui, faute de solution militaire, prouverait que la «communauté internationale,» est sérieuse lorsqu'elle parle de paix et d'arrêt du projet génocidaire israélien. Et,de plus, comme après toute conférence sur la «paix au Proche-Orient,» il faudrait s'attendre au pire dans cette région. Le qualificatif de «naïveté» n'est pas celui qu'on devrait coller aux organisateurs de ce «cirque médiatique,» sans importance politique sur le cours des évènements dans la région !

C'est également un euphémisme mystificateur, car il laisse croire que les deux parties posent le problème de leurs différents sur les mêmes bases. On sait pourtant que la revendication sioniste sur le sol palestinien est de caractère religieux, et tire sa légitimité d'une promesse divine enregistrée dans un livre sacré, alors que la revendication palestinienne tire sa source des principes politiques modernes, dont le droit de l'homme et le droit des peuples à exister et à avoir un Etat. D'ailleurs, la preuve que pour les sionistes, le débat sur le «conflit» tourne autour d'une revendication religieuse, est la campagne furieuse et vicieuse menée sans relâche contre les communautés musulmanes dans les pays où ils tiennent le haut du pavé, et jouissent d'une puissance politique et économique sans commune mesure et sans contrepoids sérieux. Les sionistes veulent à tout prix faire croire qu'en fait leur combat pour une Israël conforme au commandement divin , donc débarrassée de toute trace du peuple palestinien, fait partie d'une «guerre des religions,» où l'agresseur serait le monde islamique, et l'ennemi serait le «radicalisme islamique,» dont la «menace terroriste» constitue la manifestation la plus dangereuse. Une simple lecture en diagonale de la presse ou un coup d'œil distrait sur les écrans de télévision lors de la diffusion des bulletins d'information, prouve la fallacie de cette assertion : le «radicalisme islamiste» fait plus la guerre aux Musulmans et aux nations musulmanes qu'aux pays «civilisés.» Pourquoi ? Question dont on saura tôt ou tard la réponse. On sait déjà que les manuels scolaires des Talibans ont été conçus et imprimés, non au Caire, à Beyrouth, à La Mecque ou à Qom, mais à l'université publique du Nebraska, et qu'ils n'ont certainement pas été financés par des «fonds musulmans.» (voir site internet : http://www.historycommons.org/context.jsp?item=a84textbooks)

Le «radicalisme islamique» a-t-il d'autres objectifs cachés que de défendre l'Islam et de le ramener à sa pureté originelle ? Est-ce un instrument de guerre contre l'Islam et pour des objectifs sinistres et en opposition totale avec les intérêts des Musulmans ? L'histoire contemporaine, une fois déchiffrée, offrira bien des surprises dans le futur.

Les sionistes veulent utiliser le camouflage «islamiste.» Ils forcent «le message islamophobe,»- qui atteint à présent un niveau d'hystérie bien plus strident que du temps des Croisades et de Pierre L'Hermite, et constitue un appel direct, à l'expulsion massive des Musulmans, si ce n'est à leur massacre - dans leur manipulation des opinions publiques des pays «civilisés,» pour justifier leur génocide du peuple palestinien, et cacher le fait que leur projet est d'abord et avant tout religieux.

C'est là une évolution dangereuse et qui ne promet pas des lendemains heureux pour le monde soumis à une vague de haine antimusulmane animée par les fanatiques religieux sionistes.

Le peuple palestinien, quant à lui, se bat pour le droit à un Etat laïc, adoptant les principes universels qu'embrassent les Etats «civilisés.» Pousrquoi son message universel est-il moins bien perçu dans les opinions publiques de ces «nations avancées» que le message de haine religieuse émis en continu par les sionistes ? Les puissants medias qui forment, et déforment, cette opinion, pratiquent-ils un viol des foules dont les recettes sont tirées directement des manuels des dictatures de l'entre deux guerres mondiale ? Ou reflètent-ils seulement un rapport de force favorable aux thèses extrémistes sionistes, mieux financées dans ces pays ?

Finalement, à souligner encore une fois que la conception de la «paix» selon Israël vient confirmer, s'il le fallait encore le caractère menteur et mystificateur de l'expression «conflit israélo-palestinien.» La «proposition raisonnable,» avancée par la «communauté internationale,» de «laisser les deux parties au conflits la liberté de négocier sans condition,» peut se traduire en termes terre-à-terre, «laissez le génocidaire négocier avec sa victime la légitimation et la légalisation de son génocide.» Ce n'est rien de plus que l'appui de cette «communauté garante de l'ordre international» à la version sioniste de la «paix par le génocide.»

Il est donc certainement grand temps de donner à ce «conflit» le nom qu'il mérite :

«Génocide du peuple palestinien pour la gloire de Yahveh.»