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Constantine - L'opération de dénombrement lancée hier: Les oiseaux migrateurs arrivent

par A. M.

  Initiée et conduite par la direction des forêts de la wilaya de Constantine, l'opération de dénombrement des oiseaux migrateurs a été lancée, hier, dans cette wilaya, selon M. Zegrour Ali, chargé de la communication à la direction des forêts de Constantine que nous avons contacté hier alors qu'il était sur le site d'El-Hambli, zone humide située dans la commune de Benbadis dans la daïra de Aïn Abid. «C'est une opération qui se fait dans le monde entier à des périodes bien déterminées pour le suivi des oiseaux à l'échelle internationale», indique de son côté M. Filali, chef de groupe des recenseurs et coordinateur d'une cellule de suivi de l'opération installée au niveau de la direction des forêts de Constantine. Et d'ajouter que «l'opération a un intérêt scientifique, mais beaucoup plus écologique». Soulignant que «chez nous, elle se fait au début janvier avec l'arrivée des oiseaux migrateurs fuyant le froid intense qui sévit en Europe à cette époque de l'année. Et elle se fait aussi au mois de mai quand ces oiseaux repartent sur le vieux continent». Et de préciser qu'elle est lancée chaque année à des périodes bien précises et limitées dans le temps. «Et cette année, ajoute notre interlocuteur, elle a été fixée du 8 au 17 janvier 2017 en Algérie. Mais à Constantine elle se déroulera du 9 au 15 dans les 22 zones humides artificielles qui ont été créées dans la wilaya».

La zone humide de la commune de Benbadis s'étale sur une superficie de 50 hectares et le travail de dénombrement se fait en collaboration avec l'association «Aqua-Cirta de Constantine». Au cours de l'opération, les recenseurs arrivent à dénombrer entre deux mille et 5.000 oiseaux migrateurs qui transitent par les zones humides de la wilaya. «L'Algérie est un pays considéré comme un couloir de passage par lequel transitent les oiseaux en route vers les pays chauds d'Afrique et qui font chez nous une simple escale», explique M. Zegrour. Mais à Oum El-Bouaghi, par exemple, qui a beaucoup plus de zones humides, on arrive à dénombrer jusqu'à 100.000 oiseaux pendant la saison de migration. Il y a deux catégories d'oiseaux migrateurs : ceux qu'on appelle les «nicheurs» qui bâtissent leurs nids et restent jusqu'au mois de mai, et les autres qui repartent en Europe après la saison de froid. C'est pourquoi une seconde opération de dénombrement est programmée au mois de mai visant principalement les «nicheurs». D'autre part, a poursuivi le représentant de l'administration des forêts, différentes espèces d'oiseaux passent par l'Algérie. Mais celles qu'on voit souvent sont le «Col vert», le «Foulk Makroule» ainsi que les canards.

Le travail de recensement fait au niveau de la wilaya est transmis à la centrale à Alger où il y a des représentants de la convention mondiale de «Ramsar» (du nom d'une ville iranienne où s'est déroulée la rencontre internationale pour l'établissement de cette convention sur l'étude des zones humides). «Toutefois, a signalé M. Zegrour, les zones humides de Constantine ne figurent pas dans le classement de Ramsar parce que nous n'avons que des zones humides artificielles. Oum El-Bouaghi oui, parce qu'il y a des lacs naturels dans cette wilaya qui réalise un dénombrement très fort atteignant jusqu'à 100.000 oiseaux migrateurs par année».