|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le
collectif des acquéreurs de lots à bâtir dans le lotissement ?El-Berda' de Djebel Ouahch, à
Constantine, sont revenus, hier encore, à la charge, pour relancer les
autorités locales et de wilaya et leur demander de venir à leur secours pour
empêcher « le squatte des infrastructures et espaces verts du lotissement par
des opportunistes », disent-ils. Et à travers une pétition signée par une
quarantaine d'entre eux, document dont nous avons obtenu une copie, ils ont
dénoncé les agissements de ces derniers qui se comportent comme s'ils étaient
en territoire conquis, ne se souciant, nullement, de la légalité de leurs
actes. « Puisqu'on constate, soulignent-ils, que ces personnes, étrangères au
lotissement, ont entrepris des terrassements en vue d'ériger des constructions
illégales, en plein sur le seul accès menant au lotissement dans lequel vivent
plus de 5.000 âmes ». Et de signaler, à la fin, qu'ils vont déposer une plainte
auprès du procureur de la République en se constituant partie civile.
Ce lotissement ?El-Berda' qui ne cesse de faire parler de lui, se compose de 1.237 lots, achetés en 1989, à l'Agence foncière locale. Il est, aujourd'hui, construit et habité dans une proportion de 60%, mais n'est toujours pas structuré et il n'est pas aménagé pour recevoir des équipements collectifs. Aussi, explique le représentant des acquéreurs, M. Kara-Mostefa Mohamed-Fawzi, malgré que ce lotissement soit inscrit au ministère de l'Habitat qui a dégagé une enveloppe de 7 milliards, pour sa réalisation et son équipement, il manque de tout, notamment de l'adduction au gaz naturel à cause d'un désaccord intervenu entre l'APC et Sonelgaz. Mais, à l'heure actuelle, les acquéreurs font face à l'envahissement de leur espace vital par des constructeurs illicites qui érigent, en toute illégalité, des logements destinés à la vente, en empiétant sur les espaces publics. « Mais ce qui nous taraude, aujourd'hui et nous pose problème est que les lots qui ont été réservés aux équipements collectifs, l'école, le CEM, le centre de formation professionnelle et les espaces verts, ont été vendus à des particuliers. Et ces derniers ont érigé des constructions illicites et anarchiques, en bouchant tous les accès du lotissement », nous ont expliqué, encore, les représentants du collectif des acquéreurs. Et cette situation persiste malgré les nombreuses démarches et sit-in organisés par les plaignants, pour attirer l'attention des autorités locales sur la situation du lotissement. «Nous sommes maintenant agressés par ce phénomène des constructions illicites dont on dénombre un peu plus de 500, dans notre secteur. Et ce nombre évolue, chaque jour, parce qu'on construit chaque nuit de nouvelles bâtisses », nous a déclaré M. Kara-Mostefa. |
|