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Sidi Bel-Abbès: Enquête sur plusieurs dossiers de malversation

par M. Delli

La brigade économique et financière de la Sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbès s'active depuis un bon bout de temps sur des dossiers relatifs à des malversations et des irrégularités dans le respect des procédures de passation de marchés publics, a-t-on appris de source digne de foi. Plusieurs secteurs économiques et des directions de wilaya sont concernés. A commencer par le dossier de l'USMBA qui se trouve à une étape avancée de l'enquête.

Plusieurs personnes y sont impliquées ; l'enquête a été instruite du temps de l'ancien wali, a-t-on indiqué. Tous les documents des gestionnaires du club depuis une dizaine d'années sont passés au peigne fin par les enquêteurs de la BEF.

On évoque aussi des dossiers brûlants à la direction des équipements publics qui impliquent des entrepreneurs dans des cas de trafic d'influence et de marchés non conformes à la réglementation. Le dossier de la piscine semi-olympique de la briqueterie intéresse aussi la police qui apparemment relève des irrégularités dans le cahier des charges. Il y aurait eu, selon nos sources d'information, une autre modification dans le cahier des charges sur le toit de la piscine. Au départ on avait opté pour un toit ouvrant afin d'utiliser ce site de divertissement en toute saison. Ce choix a été abandonné par le maître de l'ouvrage en dépit de l'existence de l'article sur le cahier des charges. A ce propos, le maître de l'ouvrage que nous avons contacté a justifié cette modification par le fait que l'enveloppe prévue dans l'autorisation de programme ne permettait pas une telle réalisation. On croit savoir que les enquêteurs de la police ne l'entendent pas de cette oreille car on estime qu'il fallait modifier le cahier des charges et le relancer une autre fois.

Un autre dossier est suivi à la DTP. Cette fois il s'agirait d'un cas d'escroquerie au Trésor public. Un entrepreneur qui aurait eu la charge de réaliser des travaux routiers aurait arnaqué la DTP par le dépôt d'une «caution de garantie fictive» d'une valeur de 2 milliards. Suite à la résiliation des marchés au tort exclusif de l'entreprise, le maître de l'ouvrage aurait découvert le pot aux roses. Le compte bancaire de l'entreprise avait été soldé et il n'y avait aucune trace de la caution de garantie. Tous ces éléments sont exploités dans des enquêtes qui suivent leurs cours. Le nouveau wali, qui est encore en phase de prospection des affaires de la wilaya, aura certainement du pain sur la planche.