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Transports: Pas de hausse des tarifs dans l'immédiat

par Yazid Alilat

  Il n'y aura pas de hausse des tarifs des transports dans l'immédiat, a affirmé hier dimanche un responsable au ministère des Transports et des Travaux publics à la radio nationale.

 M. Mustapha Nassi, directeur des Transports au ministère, a expliqué que «l'augmentation des tarifs (des transports) est exclue, comme l'avait affirmé le ministre». Il a ajouté qu'une réunion regroupant les cadres du ministère avec les représentants des transporteurs devait se tenir hier dimanche autour de plusieurs points, dont les tarifs des prestations des différents modes de transports. «Il y aura une rencontre entre représentants des transporteurs et des cadres du ministère pour examiner la question des prix», a-t-il précisé avant de relever que «nous allons trouver d'autres mesures (autres qu'une hausse des tarifs) pour aider et encourager les transporteurs à absorber cette hausse des carburants». «Il y aura des séances pour examiner la situation et préserver les droits des citoyens et des transporteurs». Par ailleurs, M. Nassi a rappelé que le ministère des Transports mène plusieurs programmes pour développer «les différents modes de transports (ferroviaire, aérien, maritime, métro...)», dont le «plan national de développement du chemin de fer». Il a indiqué que le transport ferroviaire compte aujourd'hui un réseau de 4.000 kilomètres de voies, alors qu'en 1999, il y avait moins de 1800 km. En outre, 2200 km de voies électrifiées sont en cours de réalisation et 6.650 lignes en cours d'étude. «Cela touche toutes les régions du pays, il y a eu un effort pour développer le transport ferroviaire», souligne M. Nassi. Pour le transport ferroviaire suburbain, il a indiqué que la nouvelle ligne Alger-Zeralda via Birtouta «nous aidera à désengorger Alger», alors que la ligne électrifiée «Tizi-Ouzou-Thenia sera réceptionnée au cours de ce 1er trimestre 2017». Sur le programme des trains de banlieues, il rappellera le projet de liaison ferroviaire entre Bab Ezzouar et le nouvel aéroport international d'Alger, qui sera réceptionnée et mise en service en même temps que l'aérogare en 2018. Le secteur ferroviaire a reçu une enveloppe globale pour les deux plans quinquennaux de 25 milliards de dollars. «Ce sont des sommes importantes, et l'Algérie a donné l'importance au développement du chemin de fer», a-t-il dit en rappelant les projets en cours, dont la nouvelle ligne des Hauts-Plateaux entre Tébessa et Sidi Bel-Abbès, où un premier tronçon (Tébessa-M'sila) a déjà été réceptionné et mis en service, et un second tronçon M'sila-Sidi Bel-Abbes par Boughezzoul, Tissemsilt, Tiaret, Saïda, qui est en phase finale de réalisation, et sera réceptionné courant 2017». Ensuite, il y a les projets de modernisation de la ligne nord du pays, entre Annaba et Tlemcen, une ligne à grande vitesse Oran/Sidi Bel-Abbès vers Tlemcen. «Il s'agit d'un plan de modernisation de tous les réseaux à travers l'Algérie», détaille-t-il.

Pour le transport aérien, il a notamment relevé le projet d'Air Algérie d'améliorer le volume de transport de fret avec l'acquisition de nouveaux aéronefs et qui veut se lancer dans le transport cargo. Avec ses 59 aéronefs, «Air Algérie fait des efforts pour améliorer la ponctualité et les insuffisances seront améliorées au fur et à mesure». Le directeur des Transports a assuré d'autre part que pour Alger, un plan de circulation nouveau sera mis en service, dont la mise en place de bus à haut niveau de service (BHNS), qui vont circuler sur des lignes à part dans la banlieue Est et dans la périphérie algéroise. «Il y aura également l'extension du métro avec la réception fin 2017 des stations d'Ain Naadja et de la place des Martyrs, outre la mise en place d'un centre de régulation routière, un projet mixte algéro-espagnol» consistant à gérer la circulation routière intelligente par des opérateurs.

Quant aux transporteurs privés et l'anarchie qui règne dans ce secteur, M. Nassi a expliqué que «nous sommes en train de mettre de l'ordre graduellement. Le transport de voyageurs est assuré à 90% par le privé, il y a 65.000 opérateurs pour un parc de 90.000 bus. L'Etat a ouvert le secteur du transport au privé, on ne va pas les supprimer, mais nous sommes en train de les organiser». «La rencontre d'aujourd'hui (hier dimanche) c'est comment améliorer graduellement le transport public». D'autre part, il a annoncé la réception en 2017 des tramways de Sidi Bel-Abbès et Ouargla, et en 2018 celui de Sétif. Enfin, M. Nassi a affirmé qu'aucun projet du secteur des Transports n'a été touché «par la crise financière. Mais, il y a eu des priorités et des projets différés».