Les lycéens et les habitants de la commune de Boudjima, à une trentaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, attendent avec impatience la livraison de leur unique lycée depuis au moins 4 longues années.

Aujourd'hui, c'est la sonnette d'alarme qu'ils tirent encore quant aux conséquences néfastes sur les résultats scolaires des élèves, éparpillés en deux groupes dans les collèges d'enseignement moyen de la localité et la persistance de cette situation. Face aux promesses renouvelées et pas encore tenues des autorités de mettre en service cet établissement de remplacement à l'ancienne structure en préfabriqué, un collectif de lycéens appuyé même par le staff administratif de l'établissement, appelle à manifester cette colère pour le premier jour de la rentrée des classes du second trimestre.

En effet, dans un communiqué diffusé dans toute la région et sur les réseaux sociaux, le collectif en question appelle à un rassemblement sur le chantier du lycée ce dimanche et à un arrêt du cours jusqu'au 12 janvier dans l'ultime tentative de se faire entendre auprès des autorités afin qu'elles accélèrent les travaux de réalisation de ce projet qu'on dit, depuis des mois, ils «touchent à leur fin». Lancé en chantier depuis 2012, le taux d'avancement de certains lots, comme la cantine et les locaux pédagogiques, a atteint les 100%. Ils ne reste encore que l'achèvement du raccordement de l'établissement au réseau de gaz naturel, le revêtement de la cour, la réalisation des sanitaires et des logements de fonction. Cette colère a été accentuée, pour rappel, par le non-respect de la récente promesse de livrer ce lycée pour décembre faite par les autorités lors des travaux de l'Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou tenue au lendemain de la rentrée scolaire 2016/2017. Alors que ce lycée est connu pour ses résultats excellents que ses élèves obtiennent aux épreuves du baccalauréat. L'année dernière, le lycée de Boudjima était classé premier de la wilaya de Tizi Ouzou avec un taux de réussite au bac de 87%. Ses élèves raflent aussi les prix des concours culturels organisés par la direction locale de l'éducation. Ils sont dans leurs droits de réclamer une attention particulière pour étudier dans des conditions adéquates.