A la surprise générale, Djamel Mesbah, après une longue absence, sera du voyage au Gabon avec l'équipe nationale où il compte mettre toute son expérience au profit du groupe. Ayant opté pour le FC Crotone qui a regagné cette saison la Série A en Italie, Djamel Mesbah se montre optimiste avant le rendez-vous du Gabon.

Le Quotidien d'Oran : Quel sentiment ressentez-vous après ce retour en sélection nationale ?

Djamel Mesbah : Heureux et fier comme jamais je l'ai été. C'est un immense bonheur que je revis parmi le groupe de l'équipe nationale, surtout que je vais prendre part à une autre Coupe d'Afrique. C'est aussi une grande fierté pour ma famille.

Q.O.: Ce sera la troisième CAN, ajoutée à deux Coupes du monde, c'est une belle carte de visite?

D. M.: Je vais tout faire pour apporter mon expérience à la sélection nationale envers laquelle je suis redevable. Je ferai tout pour donner le meilleur de moi-même afin de renvoyer l'ascenseur à ceux qui m'ont refait confiance.

Q. O.: Aspirez-vous à regagner votre statut de titulaire sur le flanc gauche de la défense ou à un autre poste ?

D. M.: C'est certain que Ghoulam s'est imposé comme un titulaire indiscutable à ce poste. Non, je ne suis pas là pour prendre la place de Ghoulam, mais plutôt pour apporter plus de concurrence dans le groupe. Je suis revenu avec la même fierté et la même disponibilité à défendre les couleurs de mon pays. Remplaçant ou titulaire, je reste à la disposition du coach à chaque fois qu'il me fera signe. C'est ça le plus important pour l'intérêt de la sélection de mon pays.

Q. O.: L'EN a mal entamé les éliminatoires du Mondial 2018, est-ce que vous croyez que ses chances sont intactes ?

D. M.: Ce n'est pas encore fini. C'est mal parti certes, mais rien n'est perdu. Il faut y croire jusqu'au bout. Je suis persuadé que si l'on fait une bonne CAN, l'équipe remontera la pente et renversera la tendance en forçant le destin. On a encore deux matchs face à la Zambie en aller-retour donc, si on parvient à faire le plein, on restera toujours en course pour la Russie.

Q. O.: Vous êtes optimiste ?

D. M.: Oui, je le suis et il faut l'être en football jusqu'à la fin. Il faut d'abord rester concentrés sur la CAN, car il s'agit d'un challenge très important et difficile qui nous oblige à nous surpasser pour reprendre confiance pour la suite des éliminatoires du Mondial 2018. On va prendre match par match sans faire de calculs et éviter de se mettre trop de pression.

Q. O.: Comment voyez-vous cette CAN ?

D. M.: Ce sera difficile pour tout le monde, car il n'y a plus de petites équipes

en Afrique. Nous irons au Gabon pour gagner la CAN avec la volonté de tous et un peu de chance. Et croyez-moi, de grandes nations de football en Afrique savent que ce facteur à toute son importance. On est dans un groupe difficile où l'on doit respecter tout le monde, y compris l'équipe du Zimbabwe.