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Aïn-Temouchent: Des Jordaniens pour la gestion des déchets

par Mohamed Bensafi

C'est un investissement à l'actif d'une société jordanienne, Arab Trading House Est (ATHE), un leader dans le domaine de la ferraille et les déchets non ferreux dont le siège social se trouve à Jijel.

Jeudi dernier, son directeur général, Dr Ahmed Shajrawi, a animé un point de presse où il était question surtout de présenter cette future usine. Le projet, à caractère économique et environnemental, consiste à assurer une gestion intégrée des déchets ménagers dans le grand Aïn-Temouchent. Le système de travail nécessite la prise en charge de toute la chaîne de gestion, y compris la collecte et le transport vers le centre de transfert basé à Hassi El-Ghella. Le projet, qui cible une population d'environ 500.000 habitants, consiste également à la création et la gestion d'une unité de traitement et de valorisation des déchets ménagers d'une capacité de 500 tonnes/jour extensible à 1.200 tonnes plus tard. Les déchets ménagers sont souvent caractérisés par une forte présence de matière organique biodégradable dépassant 60% et un taux d'humidité supérieur à 65%. Les déchets traités, transformés en énergies renouvelables, pourront servir aux produits de goudronnage, produits agricoles, hydrauliques ou autres.

Dans le futur, les autres déchets non recyclables à fort pouvoir calorifique pourraient faire partie d'autres filières de valorisation énergétique en dehors du site. Les impacts escomptés sont notamment le renforcement du service de collecte pour assurer la propreté des villes, l'augmentation du taux de valorisation des déchets et la limitation de l'enfouissement aux déchets ultimes et enfin l'amélioration des conditions de vie des citoyens et la sécurité environnementale régionale. Le montage financier de cette unité de collecte sélective et traitement des déchets assimilés et ordures ménagères est de l'ordre de 244 milliards de centimes. L'usine générerait plus de 200 emplois directs dont certains nécessiteront une formation adéquate. Enfin, c'est une surface de 5 hectares, située à un jet de pierre du village Graîa, dans la commune de Hassi El-Ghella qui accueille le projet dont les premiers coups de pelle étaient donnés cette semaine.