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Constantine - Institut d'Architecture: Une grève «sans motivation pédagogique concrète»

par A. Mallem

  Les étudiants de Master 2 du département Architecture de l'Université 3 ?Rabah Bitat' de Ali Mendjeli, à Constantine ont poursuivi, hier, leur grève pour la troisième journée consécutive. Protestant, au début, contre les frais d'accès au stage de 18 mois, au sein des cabinets d'architecture privés qui ont été instaurés, par le Conseil de l'ordre des Architectes, les grévistes ont élargi leurs revendications contenues dans une plateforme remise au département d'Architecture.

Aussi, selon M. Bouherour, chef de ce département que nous avons contacté, hier, «il ne s'agit pas d'une grève telle qu'on connaît car, depuis trois jours maintenant, quelques étudiants se mettent devant la porte d'entrée de l'Institut, empêchant l'accès de nombreux autres étudiants, leur disant qu'il y a la grève. Et ces derniers qui ne semblaient pas être impliqués dans ce mouvement, montraient qu'ils aimeraient bien rejoindre les cours avant de s'en retourner désolés». Notre interlocuteur expliquera, aussi, qu'il est très difficile d'évaluer le nombre de grévistes, «de même qu'on n'est pas en mesure de dire que le petit groupe d'activistes qui sont visibles sont représentatifs du collectif de l'Institut d'Architecture, dont le nombre, soit dit en passant, s'élève à plus de 1.400 étudiants, et qui sont venus me voir, hier à mon bureau, pour me remettre leurs revendications contenues, en quelques mots sur un document», a-t-il dit.

Le chef du département a poursuivi en indiquant que ce document fait mention de l'article du réglement intérieur de l'ordre des Architectes que les grévistes contestent. Sur ce point précis, le chef du département d'Architecture a tenu à signaler que les représentants du Conseil national de l'ordre des Architectes (Cnoa) viennent de lui remettre un communiqué démentant les déclarations des grévistes et disant que ce fameux article a été abrogé par le dernier congrès de la corporation, tenu au mois de novembre dernier. Ensuite, a poursuivi M. Bouherour, les étudiants réclament l'accès à la Fonction publique, sans aucune autre forme d'explication. Et qu'ils proclament, à la fin, dans ce document qu'ils continueront la grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. «Mais, à dire vrai, il n'y a pas une motivation concrète, objective chez eux. Et d'après ce qu'ils ont tenté de m'expliquer dans mon bureau, j'ai senti qu'ils ne savaient vraiment pas ce qu'ils voulaient», a conclu M. Bouherour.