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Constantine - Sit-in des travailleurs de l'ex-Sorest

par A. E. A.

Les employés de Construb Est Constantine, ex-Sorest, entreprise spécialisée dans le bâtiment, sont dans tous leurs états contre les gestionnaires de cette dernière «qui ont failli à leurs engagements pris il y a près d'une année en présence du chef de cabinet du wali et qui, en plus, viennent de suspendre 95 travailleurs ce 30 décembre 2016».

Selon leur représentant syndical, M. Ahmed, en réaction à la suspension de près d'une centaine de leurs collègues, les employés ont organisé hier matin un rassemblement devant la direction de l'entreprise située à la zone industrielle pour «dénoncer et signifier leur refus de cette mesure, surtout qu'il s'agit de travailleurs expérimentés qui ont 10 années et plus d'ancienneté». «Les suspensions ont été prises, dira-t-il, d'après la direction en raison du fait qu'ils sont en fin de contrat et ce, en attendant un plan de charge plus conséquent». Mais concernant ce point précis, poursuivra-t-il, «il y a lieu de parler plutôt de gel ou de lenteur dans l'activation et la relance de projets qui existent et dont les chantiers sont actuellement au ralenti, à l'instar de celui de plus de 500 logements sociaux à Ali-Mendjeli (UV 19 et 18), mais aussi des 300 logements de même type situés à Zighoud-Youcef. Ces derniers se trouvent carrément bloqués à l'OPGI pour des raisons qu'on voudrait bien savoir d'ailleurs», notera-t-il. «Mais les griefs qu'on peut reprocher à la direction de Constantine de l'entreprise ne s'arrêtent pas là, puisque à la suite d'une réunion tenue le 16 novembre 2016 au cabinet du wali, en présence du chef de cabinet, le PDG de Construb Est de Annaba et de l'inspecteur du travail de la wilaya de Constantine, les travailleurs avaient alors mis fin à une grève de deux mois contre des engagements à assurer par la DG d'une part, et par les travailleurs d'autre part. Ainsi, ajoute dans ce contexte notre interlocuteur, «on nous avait demandé de créer une section syndicale et d'adhérer à un syndicat pour être partenaire social organisé et représenté par des interlocuteurs crédibles, et c'est ce que nous avons fait. Par contre, la DG d'Annaba n'a tenu aucune de ses promesses liées à une augmentation des salaires, à l'amélioration des conditions de travail, au non licenciement des employés etc. bien au contraire, elle vient de suspendre près d'une centaine de travailleurs chevronnés». Et notre interlocuteur de faire appel à la DG de Construb Est pour une intervention rapide, «car les choses se détériorent très vite, affirmera-t-il, et si rien ne bouge il sera difficile d'éviter la surenchère dans les actions de protestation».