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Constantine -Institut d'architecture: Grève des étudiants en Master 2

par A. Mallem

  Les étudiants en Master 2 de l'institut d'architecture de l'université 3 Rabah Bitat de Constantine ont déclenché lundi dernier une grève illimitée pour protester contre les frais, jugés excessifs, de participation au stage de 18 mois qu'ils devront passer au niveau des cabinets d'architecture agréés. C'est un article du règlement intérieur du Conseil national de l'ordre des architectes qui fixe à 90.000 dinars par étudiant les frais de participation à ce stage. Aussi, les étudiants rejettent catégoriquement le principe du stage payant et ils plaident pour des frais de participation symboliques.

Interrogée hier, Mme Djeradi Lamia, présidente du bureau du conseil local de l'ordre des architectes (CLOA) de la région de Constantine, a confirmé l'information relative au déclenchement de la grève, mais a rejeté énergiquement la partie relative au montant de participation au stage, affirmant que cette fausse information a été propagée sur les réseaux sociaux par des gens malintentionnés, faisant valoir que l'article du règlement intérieur objet de la contestation a été abrogé dernièrement lors du congrès thématique de l'Ordre national des architectes qui s'est tenu les 16 et 17 novembre dernier au Club des Pins à Alger.

« Il y a eu certes, au congrès, une proposition fixant ce stage à 90.000 dinars, mais la majorité des participants a rejeté ce montant et a recommandé de laisser le soin à la commission du budget de l'Ordre de fixer le montant de participation au stage en question », a affirmé Mme Djeradi, ajoutant que la majorité des congressistes était favorable à un montant plus modeste et à la portée des bourses des étudiants stagiaires. « A notre sens, ce montant ne doit pas aller plus loin que les frais du traitement de dossier, d'orientation vers un architecte agréé, et d'autres frais minimes que les étudiants ont l'habitude de payer avant un stage quelconque ».

Mme Djeradi a justifié le principe de participation aux frais du stage, si minime soit-elle, parce que, a-t-elle indiqué, il a été constaté que le nombre des candidats à ce stage était très élevé. « Ensuite, explique notre interlocutrice, ce n'est pas tout le monde qui poursuit le stage jusqu'au bout. Il y a beaucoup d'étudiants qui abandonnent en chemin, au bout de trois ou six mois, par exemple. Il y en a d'autres qui ne comptent pas s'installer une fois le stage terminé.

Et c'est pourquoi nous avons instauré cette mesure, simple et conservatoire, pour organiser le stage de façon sérieuse. Mais, je répète, il n'est pas question que le stagiaire paie 9 millions de centimes pour participer à ce stage ».