Pour sa première sortie sur le terrain depuis son installation à la tête de la wilaya, le premier responsable de l'exécutif a choisi de rencontrer la population de deux daïras du sud, Ras El Ma et Merhoum. A travers les différents points prévus dans le programme de la visite, le wali a écouté les doléances des citoyens de ces localités dont la majorité portaient sur les conditions sociales notamment l'emploi et le logement. A Titen Yahia, une agglomération relevant de la commune de Oued Sbâa, le problème du gaz naturel a été posé avec insistance car la population de ce bourg n'est pas dotée d'un point de vente de bouteilles de gaz. Un détail qui renseigne du laxisme des collectivités locales qui à priori sont confrontées à un problème de local et d'une modique caution pour la consigne des bouteilles. Plus loin, le wali devait inspecter le projet de transfert des eaux de la nappe de Chott El Gharbi vers les agglomérations de l'ouest de la wilaya qui est en cours de réalisation avec un taux assez avancé et dont la réception est prévue vers le mois de novembre prochain. Le volet du logement a eu la part du lion dans le programme de la visite du fait que des sites en construction dans les diverses formules étaient prévus dans chaque commune visitée. Dans la commune de Ras El Ma, M. Tahar Hachani s'est rendu sur le site d'un projet en souffrance depuis 2006. Il s'agit d'un programme de 1.175 logements dont 138 LSP et 100 LPA qui n'ont jamais démarré en dépit des versements effectués par les acquéreurs au profit des promoteurs. A ce stade de la visite, le wali qui visiblement n'en revenait pas d'assister à une telle situation, dira au directeur de l'OPGI : « Pour cette fois je suis venu pour voir ce qui se passe». Il a exigé un délai pour la dynamisation des chantiers avec la menace de sévir dans quelques jours. A ce propos, le directeur de l'OPGI a dans sa réponse au wali cité des cas de litige et de contentieux entre le maître de l'ouvrage et des entrepreneurs. D'autres projets en souffrance ont été visités à l'image d'une piscine semi olympique dont l'inscription remonte à l'année 2005 et qui aurait fait l'objet de 4 réévaluations. Dans la daïra enclavée de Merhoum, les jeunes et les moins jeunes sont confrontés à la mal-vie et au chômage. C'est ce que le wali a entendu à chaque point de la visite où il était reçu chaleureusement par les Moudjahidine et les notables de la région. En réponse à toutes ces doléances, M. Tahar Hachani ne pouvait que rassurer. Il a à chaque fois exhorté les acteurs de la société civile et les notables de la région à se mobiliser autour des valeurs suprêmes de la nation. «On peut ensemble régler tous les problèmes pour peu que l'on arrive à communiquer et à dialoguer dans le calme et la sérénité», a souligné le wali. A chaque étape de la visite qui a duré une journée entière, le wali a instruit les maires et les chefs de daïras à recenser les doléances et les revendications citoyennes en perspective d'une étude des situations au cas par cas.