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Investissements agricoles et industriels: Les instructions du ministre de l'Intérieur

par Ghania Oukazi

«Le gouvernement a décidé de récupérer mètre par mètre le foncier qui n'est pas exploité, nous serons fermes, nous retirerons les actes de concession à ceux qui n'ont pas réalisé de projets.»

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a insisté sur cette décision que ce soit auprès des agriculteurs ou des industriels. « S'il y a un investisseur qui a bénéficié d'un acte de concession mais qui n'a pas réalisé son projet, vous devez le lui retirer» a-t-il recommandé aux autorités locales. «Je suis sûr qu'il y en a beaucoup qui n'ont rien à voir avec l'investissement à travers tout le territoire national », a-t-il lâché. Il explique ainsi que «l'investissement, ce sont des valeurs, des sacrifices et des risques à prendre ; c'est l'amour du travail et de la création. Il faut que les Algériens le comprennent bien». Il donnera une instruction ferme pour «récupérer le foncier non exploité et le donner à ceux qui veulent travailler. Notre souci est de créer des postes d'emploi et des richesses». Il estime qu'«il n'est pas normal qu'il y ait des détenteurs d'actes de concession qui vendent leurs terrains en 2ème ou 3ème main. Il faut mettre un terme à cette anarchie». Il exhorte les autorités locales à «appliquer la réglementation en vigueur. Il ne faut pas qu'ils nous aient à l'usure. On ne veut plus de spéculation sur le foncier. Si le cahier des charges n'est pas respecté, il faut adresser des mises en demeure aux concernés et leur retirer les terrains.

Ce n'est pas à nous d'aller à la justice, mais c'est à eux de courir». Bedoui demande aussi de «spécialiser les zones industrielles à travers le territoire national».

Il s'adresse fermement aux autorités locales en leur disant : « vous avez bien délivré des actes de concession par délibération ? Alors, retirez-les par délibération, n'hésitez pas ! »

Autre recommandation du ministre, «notre défi est de produire selon des normes universelles, il n'existe pas de normes algériennes ; si on ne l'atteint pas, ça ne sert à rien de parler». Bedoui a souligné encore qu' «il ne s'agit pas pour nous de présenter des maquettes et dire qu'on avance. L'Etat consacre les moyens, les potentialités existent, fixez vos normes !» Il dira : «moi, demain je rentre, je rends compte de tout au niveau central». Il instruira aussi les investisseurs en soutenant : « Si vous n'arrivez pas à gérer un barrage ou d'autres infrastructures, faites appel aux spécialistes, aux gens qui sont formés. Le problème de gestion et de management n'est pas unique à Guelma, il est partout. Il faut qu'on le règle le plus tôt possible. L'essentiel pour nous est que l'investissement soit rentable».

Le ministre interroge un responsable du secteur public agricole : « Savez-vous ce que c'est une ferme pilote, il faut vous obliger à rayonner ! Allez vers un partenariat avec le privé».

En fin d'après-midi, le ministre écoutait les doléances des représentants de la société civile guelmoise.