Un violent incendie s'est déclaré mardi 3 janvier à 3 heures 20 minutes du matin dans l'enceinte du dépôt de la SNTF à Sidi Mabrouk, dans la ville de Constantine. Le feu a pris dans la station de gasoil qui alimente les trains au dépôt en question où se trouvent également les ateliers de mécanique. Autant dire une véritable base névralgique du trafic ferroviaire qui a été la proie des flammes. Une fumée dense montait au ciel et qu'on pouvait observer de très loin au petit matin. Le feu a, donc, ravagé la station de gasoil ainsi que l'appareil de distribution du carburant. Les dégâts auraient été plus graves, voire catastrophiques, n'était l'intervention de la Protection civile qui s'est rapidement déplacée sur le lieu de l'incident et a déployé d'énormes moyens humains et matériels pour venir à bout de ce violent incendie. Une intervention compliquée, comme on peut le prévoir, par la présence d'énormes quantités de produits inflammables stockés en cet endroit. «Le feu a été maîtrisé après un effort considérable, chose qui a permis de sauver cinq locomotives en stationnement, en plus de 10 fûts pleins d'huiles pour moteurs, d'une capacité de 200 litres chacun», nous dira le capitaine de la Protection civile, M. Lagraa. Selon des témoignages, le feu a pris dans des bureaux proches de la station calcinant tout s'y trouvait.

De toute évidence, le bilan global des dégâts n'a pas encore été établi. Acte de sabotage ? Pour le moment, on ne peut rien avancer quant à l'origine de cet incendie, seuls les résultats de l'enquête ouverte par la Gendarmerie nationale, dont les éléments étaient présents sur les lieux, peuvent en révéler les tenants et aboutissants. Mais, d'ores et déjà, on déplore le manque ou la défaillance de la sécurité autour et à l'intérieur du dépôt SNTF de Sidi Mabrouk, un endroit très sensible.