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Haï Ibn Sina: 275 familles en attente d'un relogement

par Houari Barti

Les habitants du quartier Ibn Sina abordent ce début d'année 2017 avec beaucoup d'appréhension, pour certains et de l'espoir pour d'autres, en perspective de la prochaine opération de relogement qui leur est destinée. Ce climat d'incertitude a été renforcé, rappellent-ils, par ce qui est qualifié de « débâcle » dans l'opération de recensement des habitations menaçant ruine et dont les occupants devaient, dès lors, bénéficier du droit au relogement. Un chiffre de 80 habitations menaçant ruine, communiqué par la commission de recensement, avait provoqué le courroux des habitants du quartier tant le chiffre était loin de refléter l'ampleur exacte des attentes.

Une colère qui s'est exprimée par diverses actions de protestation, dans le quartier nécessitant même l'intervention des forces de l'ordre pour éviter tout débordement. Face à cette contestation, les services de la wilaya d'Oran ont mis sur pied une nouvelle commission de recensement afin d'enquêter et de corriger, s'il y a lieu, la méprise. Une enquête décidée à l'issue d'une réunion qui a regroupé les représentants du quartier avec le chef de l'exécutif de la wilaya. Donc après enquête minutieuse, la nouvelle commission, accompagnée de 5 délégués du quartier avait conclu qu'au moins 275 habitations étaient classées dans la catégorie rouge, donc représentant un danger éminent pour leurs occupants. Il est à rappeler 300 familles, habitant le quartier d'Ibn Sina, ont bénéficié, le 7 avril 2016 d'une opération de relogement menée par les services de la wilaya, ce jeudi, vers le nouveau pôle urbain de Belgaïd, baptisé «Général Djemai Ali». Une opération qui fait suite à la grande opération de relogement de l'année 2016, entamée le mois de février dernier, dont l'objectif était de reloger 6.400 familles. Signalons que les mal-logés de ce quartier, ont, à maintes reprises, organisé des sit-in et des actions de protestations pour inciter les autorités locales à se pencher sur leurs cas, notamment, les familles occupant des immeubles menaçant ruine et qui n'avaient pas été incluses dans les opérations de relogement qui avaient ciblé ce quartier.