Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Pour éradiquer les sites squattés aux Castors et à Courbet: Un marché de véhicules d'occasion, sur le site des ex Abattoirs municipaux

par D. B.

Inexploité depuis sa délocalisation vers El Kerma, l'Abattoir municipal d'El Hamri qui faisait, aussi, office de marché à bestiaux, sera aménagé, pour être transformé en marché de véhicules d'occasion, apprend-on auprès de la commission de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire CATU, de l'APC d'Oran. Selon M. Fekir membre de la commission, un dossier, dans ce sens, a été ficelé et sera adressé à la wilaya d'Oran pour approbation.

Le projet permettra de libérer les artères et les trottoirs occupés, depuis plus d'une décennie, au quartier de l'Hippodrome, du 2ème périphérique et à Courbet, transformés, au fil des ans, en marchés informels de véhicules.

C'est, aussi, un soulagement pour les habitants de ces quartiers qui n'ont cessé d'interpeller les responsables locaux pour la délocalisation de ces marchés informels.

En effet, ces marchés des voitures, en l'absence d'une autre alternative, ne sont pas prêts à disparaître, tout au contraire, ils se sont enracinés et font partie, désormais, du décor ambiant. Car, en dépit de multiples actions de protestations des habitants du quartier connu, jadis, pour son calme et sa propreté et autres opérations de police, rien n'y fait, ils restent toujours actifs et constituent un défi pour les autorités locales qui n'arrivent pas à s'imposer, de ce coté-ci de la ville. Pourtant, le wali d'Oran avait instruit le maire, afin de prendre un arrêté et évacuer le quartier de cette excroissance qui n'apporte que des désagréments aux riverains, mais rien n'a été fait. En fait, la présence de ces marchés informels de véhicules est à l'origine du vide constaté, au marché de véhicules d'El Kerma, durant les jours de semaine. Au moment où les pouvoirs publics insistent sur la nécessité de créer des richesses et d'exploiter, à bon escient, les biens communaux, l'aménagement des ex-abattoirs municipaux, permettra, à la collectivité, d'engranger d'importantes sommes d'argent qui viendront renflouer leurs caisses.

Les ex-abattoirs, datant de 1950, et qui font office, également, d'un point de vente, à portée régionale, étaient devenus un site autant obsolète qu'encombrant. Ce lieu situé en plein tissu urbain, devenu complètement inapproprié pour une telle activité, qui requiert un emplacement extra-muros de par le trafic de poids lourds qu'elle génère et les exigences sur le plan hygiène et environnement qui s'y rapportent, a fait l'objet d'une délocalisation vers El Kerma, il y a plus de trois années. Le wali d'Oran avait annoncé que le foncier récupéré après le transfert de l'activité, sera mis à profit dans l'un des projets structurés, au titre du méga-chantier de la modernisation de la ville. Toutes les tentatives de réhabilitation des Abattoirs municipaux, entreprises par l'APC d'Oran, dont la dernière en date avait coûté un montant de 30 millions de DA, se sont avérées, sans effet.