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Bedoui appelle à la vigilance: «Sans la sécurité et la stabilité, rien ne peut se faire»

par Notre Envoyée Spéciale A Guelma Ghania Oukazi

Nouredine Bedoui a lancé hier un appel aux partis politiques pour choisir «les bons candidats» en prévision des élections législatives et locales.

Le ministre de l'Intérieur a tenu ainsi à lancer un message précis aux partis politiques à partir de Guelma. «Les citoyens pensent que c'est l'administration seule qui est responsable de la réussite ou pas des élections, alors que les partis politiques ont une grande responsabilité dans les opérations de vote, participation ou abstention» souligne-t-il. Bedoui est persuadé que «ces deux facteurs (participation ou abstention) dépendent étroitement de la qualité des candidats choisis par les partis politiques, il faut qu'ils soient bons». Il estime que «les partis qui ont un ancrage politique et social sont mieux vus que d'autres, ils doivent aussi choisir des candidats qui ont un ancrage social, une bonne formation, qui effectuent un travail de proximité, qui connaissent les problèmes des citoyens et leurs besoins en se rapprochant d'eux, en les écoutant». Il note que «la nouvelle loi électorale oblige les partis et leurs candidats à descendre sur le terrain, ils ont l'obligation d'être à la hauteur des aspirations des citoyens, ce qui nécessite en évidence un travail de proximité». Bedoui évoque l'existence de la commission indépendante de surveillance des élections qui, rappelle-t-il, «est un nouveau mécanisme dans le paysage institutionnel, elle est permanente, elle s'occupe entre autres de la formation des élus dans les périodes en dehors des élections». Le ministre de l'Intérieur place ainsi la balle dans le camp des partis politiques et met en évidence «leur responsabilité directe dans la réussite des prochaines élections». Il rappelle à cet effet «l'une des orientations du président de la République qui oblige le gouvernement à dire la vérité aux citoyens». Il fait part dans cet ordre d'idées «des vérités sur les menaces terroristes qui sont toujours là eu égard à ce qui se passe à nos frontières et de par le monde en général».

«Nous vivons une conjoncture particulière»

Le ministre saisit l'occasion pour lancer un appel «à la vigilance de tout le monde». Il rend hommage aux services de sécurité et à l'armée dont le travail sur le terrain a permis, selon lui, «d'enregistrer de bons résultats ; nous n'avons qu'à voir les grandes quantités d'armes qui ont été trouvées et les dizaines de terroristes qui ont é été arrêtés». Notre défi, dit-il, «c'est de préserver la sécurité et la stabilité du pays, notre volonté est forte dans ce sens». Il ne manquera pas de toucher du doigt «les mauvaises intentions qui accompagnent ces menaces terroristes, pour tenter de déstabiliser le pays, mais les Algériens sont très conscients des dangers qui nous guettent. Ils doivent rester vigilants». Parce qu'il est convaincu que «sans la sécurité et la stabilité, rien ne peut se faire». Il fera savoir que «le rôle du citoyen réside dans sa responsabilité citoyenne, et le message fort est que notre pays a une cohésion sociale forte avec laquelle nous devons relever des défis politiques, économiques et sociaux». Il affirme alors que «nous vivons une conjoncture particulière sur le plan économique ; on continue au sein du gouvernement de travailler pour consacrer les valeurs constitutionnelles et pour prendre en charge les priorités à caractère social du citoyen, nous nous devons d'accompagner les opérateurs économiques, mettre de côté les obstacles et éliminer les contraintes pour qu'ils puissent réaliser leurs projets, ce qui nous permettra de créer plus d'emplois».

Le ministre de l'Intérieur a préféré commencer l'année 2017 par une visite de travail dans la wilaya de Guelma. Entre autres points prévus, l'état du fichier électoral de la wilaya. Il s'en est enquis lors de son inspection du siège de la daïra d'Héliopolis. «Avez-vous revu les fichiers convenablement pour permettre aux citoyens qui ont atteint 18 ans de s'inscrire sur les listes électorales, ceux qui ont changé d'adresse avec tous ces nouveaux programmes de relogement(?) ? » interroge-t-il. «Oui, lui répond une responsable dont il n'a pas tari d'éloges.

«Les femmes sont en train de faire un travail magnifique»

Bedoui lancera au passage que la wilaya de Guelma a recruté plus de 50 femmes entre cadres de l'administration locale et chefs de daïras. «Elles sont en train de faire un travail magnifique», dit le ministre. La wilaya de Guelma est elle-même dirigée par une femme, la seule dans le corps national. Fatma-Zohra Raïs était hier à ses côtés pour lui expliquer l'évolution de l'ensemble des situations locales. «Est-ce que vous pensez que le citoyen va participer aux élections ?, demande Bedoui à la femme cadre de la daïra d'Héliopolis. «Certainement, puisqu'ils viennent nombreux pour régulariser leur situation vis-à-vis de leur inscription sur le fichier électoral», lui répond-elle. La wilaya de Guelma compte 375.305 électeurs. Selon cette responsable, tout a été décentralisé en matière de services administratifs et de biométrie. «Guelma a été l'une des premières wilayas à le faire sur le territoire national, ses personnels sont à féliciter», estime le ministre. Il fait savoir que «cette wilaya a mis rapidement en œuvre les orientations de cette nouvelle version numérique». Bedoui veut que «l'année 2017 soit celle de la numérisation par excellence pour l'ensemble du pays pour assurer aux citoyens la délivrance des documents administratifs à distance». «Il faut qu'on y arrive ; pour moi, c'est un défi magnifique que d'exaucer ce vœu des Algériens comme cela se fait dans les pays modernes».

Lors de sa visite d'un centre médico-social, Bedoui précise que «ce sont des centres pour les fonctionnaires des collectivités locales et leurs ayants-droit, pour les élus, les gardes communaux. Nous avons prévu d'en ouvrir un dans chaque wilaya, celui de Guelma et de Mascara sont déjà opérationnels». Il fera savoir que «le ministère a créé un département de l'action sociale pour prendre en charge les dossiers des retraités de l'ensemble des fonctionnaires du secteur».