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Tlemcen: Le festival de la musique andalouse revient

par Khaled Boumediene

  La musique andalouse revient pour le plus grand plaisir de ses amateurs tlemcéniens. Selon Mohamed Bensenane, coordonnateur du comité de préparation, Tlemcen revivra du 22 au 29 du mois courant au rythme du festival de la musique andalouse qui réserve aux mélomanes une programmation mêlant chants, expositions, signatures d'ouvrages et tables rondes, au palais de la culture Abdelkrim Dali d'Imama (Mansourah), avec la participation des troupes et des orchestres de Mostaganem, Bejaia, Constantine, Oran, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. «Dans le souci de perpétuer sa tradition de diversité et pour préserver l'aspect culturel de la cité et de la wilaya, un collectif de citoyens jaloux de leur patrimoine a décidé, sous la houlette de la section du FCE de Tlemcen, de se mobiliser afin de faire renaître ce festival de la musique andalouse, qui s'impose comme un événement phare de l'agenda culturel de la ville, et à faire participer des artistes en herbe pour découvrir leurs talents cachés et faire d'eux des artistes confirmés. Ces bénévoles du terroir invités dernièrement sur les hauteurs de Lalla Setti, ont planché sur la question de savoir comment rendre opérationnel un festival à la hauteur de Tlemcen.

Ce festival qui a duré plus de vingt années, institué de surcroît par décret, fut remplacé par un festival hawzi par décision ministérielle, alors que ce genre de musique en tant que production poético-musicale fait partie historiquement de la même tradition de la musique andalouse. De ce fait, le hawzi est la continuité naturelle d'un art né en Andalousie mais qui a simplement évolué en adoptant des apports locaux», explique M. Bensenane. «Beaucoup se souviennent en Algérie et dans d'autres pays du festival de la musique andalouse qui, par ses concerts, ses expositions et les débat scientifiques, a contribué à l'aura acquise à travers le Maghreb et l'Espagne. Voilà venu le moment pour les citoyens de mettre sur rail ce festival dont la première réunion s'est tenue le 28 mai dernier à l'hôtel Renaissance pour débattre du sujet avec un collectif au sein duquel se trouvent treize associations de Tlemcen, Oran, Nédroma et Sidi Bel-Abbès. A partir de cette date de nombreuses réunions tenues tous les 15 jours ont permis d'installer une commission technique et scientifique, une commission d'organisation et sponsor, puis une commission de communication et information. J'ai été désigné comme coordonnateur de toutes ces réunions», ajoute M. Bensenane.

Toujours selon notre interlocuteur, cette édition du festival de la musique andalouse connaîtra également l'organisation de concours des meilleurs instrumentistes jouant sur des instruments de musique traditionnels, avec attribution de prix honorifiques pour les lauréats qui occuperont les trois premières places, et des «meilleures voix», féminine et masculine.