Les membres de l'aéroclub de Sidi Bel-Abbès qui continuent à militer pour la redynamisation de l'activité aéronautique ont saisi l'opportunité de la Journée internationale de l'aviation civile pour organiser jeudi dernier une rencontre d'information à laquelle ont participé des spécialistes du créneau et des étudiants en aéronautique à l'UDL de Sidi Bel-Abbès. Suite au constat peu reluisant sur la léthargie que vit cette activité pourtant bénéfique pour l'économie nationale, on s'est accordé à lancer un appel en direction des pouvoirs publics en vue de mettre les moyens pour relancer les aérodromes qui ont cessé de faire voler des avions légers depuis les années 80.

Pour sa part, le wali de Sidi Bel-Abbès qui a pris part à cette journée a promis dans l'allocution d'ouverture des travaux de saisir le ministère des Transports pour une éventuelle ouverture du ciel de la wilaya à ce type d'aéronefs. Une action salutaire pour que l'aéroclub de Sidi Bel-Abbès avec des efforts conjugués retrouve ses lettres de noblesse. Au lendemain de l'indépendance, la cité de la Mekerra était une référence dans l'aéronautique. Feu commandant Zouaoui Zegaou en est un exemple édifiant.

L'aérodrome de Sidi Bel-Abbès fait partie de la soixantaine de pistes de décollage qui sont fermées à la navigation aérienne à travers le territoire national depuis un bon bout de temps. En ces temps d'austérité, les participants à la rencontre ont convenu que le créneau de l'aviation légère qui demeure toujours le parent pauvre de l'aéronautique doit être relancé pour des besoins de développement économique. On évoque l'opportunité de valoriser cette activité dans «le secteur des forêts pour la surveillance, le secteur de la santé pour les évacuations d'urgence, le secteur touristique pour des déplacements et visites guidées, le secteur des sports pour les rallyes raids et finalement le secteur aéronautique lui-même pour ses propres besoins de formation de pilotes pour les compagnies nationales». A la fin de la rencontre, les responsables des aéroclubs qui activent toujours avec peu de moyens se sont donnés rendez-vous pour une autre rencontre dans la wilaya de Relizane pour se concerter autour d'une «feuille de route» pour tenter de booster l'activité de l'aviation légère.