Dans le cadre de son programme
de développement, la commune d'El-Khroub met en œuvre
un projet socio-économique capital pour la ville et qui consiste en la
délocalisation du marché à bestiaux d'El-Khroub,
implanté depuis bientôt un siècle en plein centre de la ville. Dans un
entretien que nous avons eu hier avec le premier responsable de la commune, le
professeur Abdelhamid Aberkane, président de
l'assemblée populaire communale d'El-Khroub, celui-ci
nous a exposé longuement les répercussions, sur tous les plans, de ce projet. «
D'abord, commence-t-il, le marché à bestiaux va être transféré à El-Fantaria, un endroit situé derrière le complexe industriel
de Oued-Hamimime, sur la voie rapide et face à la
nouvelle cité de Aïn-Nahas. Le nouveau marché à
bestiaux occupera un terrain de 5,7 hectares qui a reçu l'aval du conseil du
gouvernement du 30 août dernier. Et le 15 décembre prochain, ajoute le maire,
une réunion qui regroupera tous les service concernés, locaux et régionaux, de
la daïra, de l'APC, des ministères de l'Habitat et de la Ville, du Commerce, de
l'Agriculture, etc., va nous permettre d'exposer le projet et de montrer la
modernisation que la municipalité veut donner à ce nouveau marché à bestiaux ».
Et M. Aberkane de poursuivre en expliquant que c'est
un projet qui va toucher tous les aspects économiques et culturels, ainsi que
le fonctionnement de la ville. Le nouveau marché à bestiaux moderne, avec ses
équipements conçus suivant les standards internationaux, avec ses quais, son
abattoir, ses locaux, ses étables, fonctionnera avec une foire permanente pour
l'exposition des matériels et des produits de l'agroalimentaire et de
l'élevage. Et, ce qui est important, a considéré le P/APC, c'est que le nouveau
marché va fonctionner 7 jours sur 7, comme fonctionnent dans le monde les
halles, les marchés de gros, etc. Et ce, contrairement au marché actuel qui ne
fonctionne que deux matinées par semaine, le jeudi et le vendredi. « Et il est
clair que cela va changer le mode d'approvisionnement, de consommation. C'est
un changement radical et profond, pas seulement en terme de rentabilité
financière. La commune d'El-Khroub a un budget de 18
milliards de centimes pour lancer l'opération avec de nouveaux modes de
partenariats, public, privé, privé tout seul, concession, etc. », a déclaré le
professeur Aberkane. Pour lui, la rencontre du samedi
15 décembre est destinée aussi à faire émerger tous les modes d'organisation
possible en rapport avec les mutations économiques du pays. Car il a estimé que
« plus personne ne pense aujourd'hui que l'Etat, tout seul, va gérer ce marché.
D'ailleurs, depuis toujours, le marché à bestiaux d'El-Khroub
est géré par le privé auquel il est cédé sous forme de concession. Nous allons
voir comment organiser cela selon les normes. Y compris, d'ailleurs, avec le
respect des animaux. Car, nous ne pensons pas rester en dehors des principes
des droits de l'homme et des droits des animaux ! », a
ajouté notre interlocuteur.
La deuxième partie du projet,
dira-t-il, commencera avec la libération de l'assiette foncière de l'ancien
marché à bestiaux. Et dans cette perspective, l'APC a dégagé des propositions
qu'elle va exposer aux autorités et aux citoyens dans le cadre de la démocratie
participative appliquée dans la commune, pour que cet espace accueille des
sociétés d'assurances, des locaux pour l'économie numérique, d'autres pour la
culture. Bref, des projets qui soient en rapport avec l'urbanisme de la ville,
conclura le maire d'El-Khroub.