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ES Guelma: La crise, encore et toujours

par A. Mallem

  En concédant le nul à domicile face à la modeste équipe du CRM Village Moussa, l'Espérance Guelma a montré, on ne peut plus, la profondeur de la crise dans laquelle elle est plongée, crise qui remonte à la saison passée quand elle était dirigée par l'ancien président, Meniai Tarek.

Ce semi-échec, encore un, a précipité le départ de l'entraîneur Aouameri Abdelghani, un parent par alliance du président actuel Mahimdatni Amar. Ce technicien, venu des divisions inférieures, avait pris les rênes de l'équipe il y a quelques semaines seulement pour succéder à Djerroud. Vendredi, il a décidé de jeter l'éponge, imputant son échec à redresser la barre à la fois aux joueurs et à la malchance. En tout cas, il n'a pu provoquer le déclic et permettre à l'équipe de repartir du bon pied. Des informateurs proches de la direction du club nous ont expliqué dimanche que la situation est plus grave et compliquée. «L'instabilité technique chronique que connaît l'ESG ne constitue que la partie visible de l'iceberg. Il y a aussi le problème d'un recrutement de début de saison mal fait, les joueurs qui n'ont pas été payés depuis trois mois, ce qui leur fait perdre toute motivation. Ajoutez à cela une opposition féroce qui agit dans l'ombre pour déstabiliser l'équipe et provoquer le départ du président, ainsi que les séquelles de la crise de l'été dernier provoquée par l'ancien président Meniai dont les partisans sont toujours présents dans l'entourage immédiat du club». Contacté, le président Mahimdatni Amar nous a indiqué que «l'ESG vit une situation des plus difficiles et, pour s'en sortir, nous avons décidé de limoger Aouameri. Nous sommes en contact avec des entraîneurs pour prendre la barre technique.

Quant aux joueurs, ils sont payés», a-t-il affirmé en évitant d'imputer le manque d'efficacité des joueurs sur le terrain à un problème d'argent. Enfin, il dira «qu'il y a des gens qui cherchent à déstabiliser l'équipe, mais c'est un problème sur lequel nous travaillons. Et il sera résolu», a-t-il répondu.