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Le contrôle technique de véhicules plus cher en 2017

par Yazid Alilat

Le contrôle technique des véhicules va connaître, dès la prochaine année, des  nouveautés, autant avec une hausse des tarifs que l'introduction de techniques, plus fiables, pour un ?check up' complet et «sans complaisance». C'est ce qu'a annoncé, hier, mardi, à la radio nationale le directeur de l'Etablissement national de Contrôle technique (ENACTA), Abdallah Laghrieb. Partant du principe d'une lutte, encore plus ferme, contre le fléau des accidents de la route, il a annoncé qu'à fin-novembre 2016, l'ENACTA a procédé à l'immobilisation de presque 5.000 véhicules. Mais, ajoute t-il, «le retrait de la circulation est une autre question et relève des pouvoirs publics.» D'autre part, M. Laghrieb a expliqué, concernant les véhicules vétustes, en circulation, qu' «il y a certains véhicules qui échappent au contrôle, on n'a pas les moyens de les contrôler sur la voie publique», alors que «ceux présentés aux agences subissent un contrôle plus rigoureux.» En 2017, annonce M. Leghrieb, «un nouveau système informatique rigoureux sera dédié aux véhicules», car, estime t-il, «il y a des pratiques que nous condamnons au niveau des agences, comme le favoritisme, et que nous essayons de combattre quotidiennement.» Il s'agit-là de dépassements et de pratiques illégales de certaines agences de contrôle technique de véhicules. Selon M. Leghrieb, «à fin novembre 2016, il y a eu 33 agences qui ont fait l'objet de fermeture provisoire dont la durée varie de 1 à 6 mois, 87 avertissements à des agences et 58 agents ; objet de mise en demeure». En outre, ajoute t-il, «pour les personnels de contrôle, il y a eu 61 avertissements, 37 retraits provisoires d'agrément et 5 retraits définitifs d'agrément.» «Nous luttons inlassablement, pour avoir, au bout, un contrôle technique objectif et fiable», affirme le directeur de l'ENACTA, qui a indiqué que 80% des agences sont mises en réseau.

Pour l'année prochaine, il y aura un nouveau système automatisé de contrôle, «avec l'implémentation d'un nouveau logiciel de l'ENACTA, car on a constaté des dépassements des agences, et on va apporter des solutions informatiques à ces pratiques.» M. Leghrieb explique qu'avec le nouveau système automatisé, «si la visite ne se fait pas dans les 20 minutes, il n'y aura pas d'impression du PV, car il y aura le contrôle technique de toutes les parties du véhicule. Dans le cas contraire, il n'y aura pas d'impression du PV.» Dès lors, il estime que «tous les cas de fraude seront éliminés par le nouveau système informatique, et il y aura même des mouchards pour signaler ces pratiques douteuses, car on veut donner un maximum d'objectivité, au contrôle technique et réduire les accidents de la route.» Selon le directeur de l'Enacta, la nouvelle version du logiciel (8.8) est prête et «on va l'implémenter dans le système. Nous avons 12 marques de matériels techniques, et il faut un même protocole, cela fait beaucoup de travail.» Par ailleurs, il y aura en 2017, a-t-il ajouté, une hausse de 30% des tarifs du contrôle technique», car ces «tarifs n'ont pas connu d'évolution depuis 2003.»

Il a également annoncé que l'ENACTA a été chargée de placer et contrôler les mouchards ou chronotachigraphes, pour les véhicules de transports publics ou les poids lourds. Sur le nombre de véhicules, circulant en Algérie, il a indiqué qu'il est de 8,3 millions de véhicules, selon les statistiques du ministère des Transports, alors que pour le ministère de l'Intérieur, sur la base de l'émission de cartes grises, évalue le parc automobile national à 6 millions de véhicules. «Avec le nouveau fichier national d'immatriculation, il y aura un seul chiffre sur le nombre de véhicules en Algérie», relève t-il.