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Mohamed Aïssa à Constantine: «La secte «El Ahmadia» est condamnée à l'échec»

par A. Mallem

Faisant allusion à la secte « El Ahmadia » qui est apparue dernièrement dans la région de Skikda, notamment, le ministre des Affaires religieuses, M. Mohamed Aissa, qui était en visite d'inspection et de travail, hier, à Constantine, a déclaré que « cette secte dangereuse échouera. Elle est condamnée à échouer parce que, d'une part, le peuple algérien est très attaché à la Sunna et à ses référents religieux nationaux. D'autre part, elle aura à affronter tout le poids des mosquées, celui de la justice, de notre appareil sécuritaire ainsi que les médias ». Et sur sa lancée, M. Aïssa a invité les membres de la secte Ahmadia au repentir et à revenir au droit chemin.

C'est au cours d'un point de presse organisé à l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine (USIC) à l'issue de sa visite et pour répondre à la question d'un journaliste que le ministre a évoqué ce sujet. A une autre question sur les écoles coraniques dont un nombre de 139 activent sans aucune autorisation administrative, le ministre a répondu qu'il y a aura bientôt des textes de loi qui viendront prochainement organiser ce secteur. Ensuite, ajoute M. Mohamed Aissa, des décisions vont être prises incessamment pour, soit fermer ces médersas privées, soit les encadrer par des structures légalement constituées et intégrées aux structures officielles du secteur des affaires religieuses.

Questionné aussi sur la taxe instituée par les autorités séoudiennes pour la Omra, le membre du gouvernement a répondu qu'à sa connaissance cette taxe n'est pas supprimée comme l'affirment certains milieux à travers des déclarations véhiculées par des moyens d'information informels. « A l'heure actuelle, il n' y a ni texte de loi, ni écrit officiel affirmant son annulation », a déclaré le ministre. Sur un autre sujet, M. Mohamed Aissa a révélé qu'il y a un décret qui a institué une commission nationale pour le contrôle de tout exemplaire du Coran franchissant les frontières du pays, car il est vrai que, sur des exemplaires du Livre sacré, des erreurs ont été détectées dernièrement.

Enfin, à propos des mosquées constantinoises qui demeurent fermées depuis l'évènement de « Constantine, capitale de la culture arabe », le ministre a déclaré que certains de ces lieux de culte constituaient réellement des dangers pour l'intégrité physique des citoyens. Et les causes du retard pris dans leur réfection, selon M. Aissa, reviennent aux bureaux d'études et au Code des marchés. « Toutefois, a-t-il déclaré, la wilaya de Constantine a pris sur elle la responsabilité de réaliser la réfection et la restauration de ces édifices religieux », signalant dans ce sens que le secrétaire général de la wilaya lui avait assuré que deux de ces mosquées ont été livrées et que le reste va suivre.

Dès son arrivée dans la capitale de l'Est, M. Mohamed Aissa a visité quelques structures dans son secteur, en procédant à l'inauguration d'une Médersa coranique à la cité 1100 logements du quartier de Zouaghi Slimane. Cette structure religieuse a été réalisée grâce aux dons des bienfaiteurs. Et il a annoncé que son ministère a fait un don de 85 000 titres des grands écrivains et penseurs algériens au profit de cette médersa. Ensuite, et après une brève visite à la maison des personnes âgées de Hamma-Bouiziane, le ministre des Affaires religieuses a procédé à l'ouverture officielle de la 6ème édition du séminaire sur le Coran qui se tient du 3 au 5 décembre dans la grande salle des conférence de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine.